Wall Street rechute, GM et Ford s'effondrent à nouveau

Les places américaines sont reparties dans le rouge ce jeudi, dans le sillage des constructeurs automobiles, des compagnies pétrolières et de General Electric. Le Dow Jones perd 2,49% à 8.905 points, le Nasdaq recule de 1,71% à 1.552 points et le S&P 500 cède 2,11% à 885 points.

Retour dans le rouge à Wall Street. Les marchés ont notamment réagi à l'évocation pour la première fois par la Maison Blanche d'un dépôt de bilan pour les constructeurs automobiles américains alors que l'administration Bush cherche une solution pour sauver le secteur, plilier de l'industrie américaine mais en proie à d'importants problèmes financiers. S'y sont ajoutés le fort repli des valeurs pétroliers, dans le sillage des cours du brut, et la chute du conglomérat General Electric.

De quoi faire passer au second plan les informations sur le plan de relance que lancera Barack Obama après sa prise de fonction le 20 janvier prochain. Selon Bloomberg, il pourrait s'élever à 850 milliards de dollars, soit 6% du PIB américain, dépassant ainsi les préconisations de Fonds monétaire international. D'autant que le président de la Réserve fédérale de Dallas, Richard Fisher, a prévenu qur le Produit intérieur brut américain pourrait se contracter de 4 à 5% en rythme annuel au quatrième trimestre.

Le Dow Jones perd 2,49% à 8.905 points, le Nasdaq recule de 1,71% à 1.552 points et le S&P 500 cède 2,11% à 885 points.

Sur le front des statistiques, l'indice composite des indicateurs économiques américains du Conference Board, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture dans les six mois à venir, a reculé de 0,4% en novembre. Une baisse conforme au consensus du marché. Le repli du mois de septembre a par ailleurs été revu à la hausse, à -0,9%. Par ailleurs, l'indice d'activité de la Fed de Philadelphie est ressorti très nettement supérieur aux attentes, à -32,9, là où les analystes attendaient -40.

Enfin, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont légèrement reculé la semaine dernière, après le pic enregistré la semaine précédente. 554.000 dossiers ont ainsi été déposés, alors que les économistes tablaient sur 558.000 nouvelles demandes. Le ministère du Travail a cependant prévenu que cette baisse devrait être la dernière avant la mi-janvier, la période du Nouvel an étant traditionnellement marquée par une hausse du chômage. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif, le nombre des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage est au plus haut depuis 26 ans, avec 543.750 nouveaux dossiers.

Du côté des valeurs, General Motors plonge de 16,25% à 3,66 dollars et Ford chute de 9,55% à 2,84 dollars. La Maison Blanche a ouvertement évoqué une faillite maîtrisée des constructeurs comme des issues envisagées après le rejet par le Sénat du prêt d'urgence de 14 milliards de dollars pour le secteur automobile américain. Les négociations entre l'administration Bush et GM et Chrysler se poursuivent. Et le gouvernement souhaiterait parvenir à un accord avant Noël, affirme le New York Times, alors que les deux constructeurs pourraient manquer de liquidités dans les prochaines semaines pour pouvoir poursuivre normalement leurs activités.

Selon le Wall Street Journal, le premier constructeur automobile américain serait par ailleurs de nouveau en discussions avec son concurrent Chrysler en vue d'une fusion. Le fonds Cerberus a laissé entendre qu'il souhaitait céder une partie de ses parts dans le troisième groupe de Detroit. Cette information a été démentie par GM.

Egalement en forte baisse: les valeurs pétrolières, plombées par la baisse des cours du pétrole qui, malgré la forte baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), évoluent largement sous la barre des 40 dollars. Exxon Mobil cède ainsi 5,01% à 77 dollars, Chevron perd 4,93% à 73,03 dollars et ConocoPhillips recule de 3,52% à 51,54 dollars. Les parapétrolières plongent : Schlumberger abandonne 7,31% à 39,43 dollars, Halliburton chute de 8,26% à 16,89 dollars et Transocean se replie de 8,14% à 50,58 dollars.

General Electric chute de 8,22% à 15,96 dollars. Le conglomérat géant américain, considéré comme un baromètre de l'économie américaine au vu de la diversité de ses activités, a fait les frais d'une dégradation de la perspective de ses notes par l'agence de notation Standard & Poor's. Si GE bénéfice toujours de la note AAA pour sa dette à long terme, cette dernière est désormais placée en perspective "négative", contre "stable" auparavant. Ce qui implique que S&P n'exclut d'abaisser les notes du groupe à moyen terme.

Take-Two plonge de 26,18% à 8,91 dollars. L'éditeur américain de jeux vidéo a publié mercredi une perte nette au quatrième trimestre de 15 millions de dollars. Hors exceptionnels, le groupe affiche un bénéfice net de 2 cents par action, là où les marchés tablaient sur 4 cents. Surtout, Take-Two a prévenu que ses résultats pour le prochain exercice risquaient d'être inférieurs aux attentes des marchés. Dans son sillage, les deux premiers éditeurs mondiaux Activion Blizzard et Electronic Arts abandonnent respectivement 5,04% à 9,23 dollars et 2,67% à 16,76 dollars.

FedEx cède 2,14% à 62,60 dollars. Le groupe américain de messagerie a publié ce jeudi un bénéfice net trimestriel conforme aux attentes à 493 millions de dollars. Par action, il ressort à 1,58 dollar contre 1,57 dollar escompté par les marchés. Son chiffre d'affaires est en légère hausse, à 9,54 milliards de dollars. Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe table sur des profits compris entre 3,50 et 4,75 dollars par titre.

Du côté des hausses, Nike se distingue en s'adjugeant 4,05% à 52,69 dollars. Le fabricant américain de vêtements et d'articles de sport a dégagé un bénéfice net de 391 millions de dollars, en hausse de 9%. Rapporté par action, il a représenté 80 cents, alors que les analystes n'en attendaient que 78 cents. Le chiffre d'affaires, en hausse de 6%, a en revanche été inférieur aux prévisions des analystes, à 4,59 milliards de dollars, alors que le marché l'évaluait à 4,69 milliards.

La chute des cours du pétrole fait en revanche les affaires des compagnies aériennes. American prend 4,86% à 10,58 dollars, United progresse de 3,87% à 11,01 dollars et Continental grimpe de 5,55% à 16,93 dollars. Delta, la première compagnie mondiale depuis sa fusion avec Northwest, se contente d'un gain de 0,09% à 11,01 dollars.

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