Qui va payer ? Telle est la question qui domine, ce lundi 23 février à Wall Street. Qui va payer pour le sauvetage des plus prestigieuses banques américaines, dont certaines sont devenues les valeurs les moins chères de la Bourse et qui perdent 5% à 8% par jour tirant le Dow Jones vers le bas. Le Trésor américain y a répondu juste avant l'ouverture de Wall Street en dévoilant les modalités de son aide. En cas de défaut de prêteurs privés, il recapitalisera les groupes, mais se donnera également la possibilité d'intervenir dans leur gestion. Cette annonce permet Wall Street de retrouver son souffle. A l'ouverture, l'indice prend 0,84% à 7427,40 points. Le principal indice de la bourse new yorkaise à reculé de 6,2% la semaine dernière, pourtant amputée du lundi, le président's day. Les autres indices ont suivi le même mouvement. Le S&P 500 a plongé de 6,9% et le Nasdaq de 6,1%.
Mais c'est surtout l'action Citi qui retenait l'attention après un article du Wall Street Journal affirmant que l'Etat fédéral pourrait monter au capital de la banque plutôt que de la nationaliser purement et simplement. Le cours de Citi, très chahuté vendredi 19 reprend ce lundi 15,38% à 2,17 dollars. Les autres banques suivent le mouvement. Bank of America s'adjuge 15,57% à 4,39 dollars et JPMorgan gagne 7,64% à 21,31 dollars.
Parmi les autres valeurs à suivre, Campbell soup. Le leader mondial de la soupe a publié un bénéfice en baisse au quatrième trimestre, les distributeurs ayant surtout songé à réduire leurs stocks et un dollar fort ayant grevé les résultats. Le bénéfice bat certes le consensus, les marges brutes s'étant améliorées. Cependant, l'action perd 0,88% à 29,19 dollars.
Plus globalement, cette semaine sera marquée par la publication de plusieurs chiffres qui devrait renseigner sur l'état de l'économie américaine notamment l'indice Case-Schiller des prix de l'immobilier, suivi vendredi par le rapport préliminaire sur le PIB américain au quatrième trimestre.
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