Wall Street termine en hausse après un week-end prolongé

Les places américaines ont poursuivi leur hausse ce mardi, tirées notamment par les valeurs pétrolières. Le Dow Jones gagne ainsi 0,59% à 9.497 points, le Nasdaq progresse de 0,94% à 2.038 points et le S&P 500 prend 0,88% à 1.025 points.

Wall Street a terminé en hausse ce mardi, après un week-end prolongé de trois jours en raison de la fête du Travail. Les marchés réagissent toujours favorablement aux chiffres du marché de l'emploi publiés vendredi dernier, en l'absence d'actualités fortes en ce début de semaine. Statistiques pourtant mitigées: les destructions d'emplois ont été moins importantes que prévu mais le taux de chômage a grimpé de manière inattendue. Les indices sont en outre portés par les valeurs pétrolières, qui profitent du rebond des cours du brut.

A la clôture, le Dow Jones gagne ainsi 0,59% à 9.497 points, le Nasdaq progresse de 0,94% à 2.038 points et le S&P 500 prend 0,88% à 1.025 points.

Sur le front des statistiques, leurs encours des crédits à la consommation ont reculé de 21,5 milliards de dollars en juillet par rapport au mois de juin. Cela représente la plus forte baisse depuis la publication de cette statistique en 1943. En rythme annuel, le repli s'élève à 10,4%. Ce repli est bien plus fort que les attentes des économistes, qui misaient sur un recul de seulement 4 milliards de dollars. Il s'agit par ailleurs du sixième mois consécutif de baisse de ces crédits, qui financent une part élevée des dépenses de consommation des ménages américains, moteur traditionnel de la croissance de la première économie mondiale.

Du côté des valeurs, Kraft Foods plonge de 5,80% à 26,47 dollars. Le numéro deux mondial de l'agroalimentaire a indiqué ce lundi avoir lancé une offre de rachat de 16,7 milliards de dollars sur son concurrent britannique Cadbury. Une offre immédiatement rejetée par sa cible. Kraft Foods ne renonce pas à réaliser cette acquisition, arguant qu'un tel rapprochement créerait un leader mondial du "snacking" et de la confiserie, avec un chiffre d'affaires annuel de 50 milliards de dollars. Pour convaincre les actionnaires, il pourrait ainsi être amené à revoir son offre à la hausse, une perspective que n'apprécient pas les investisseurs. D'autant que le chocolatier américain Hershey (+1,27% à 39,12 dollars) pourrait s'associer à Nestlé pour lancer une contre-offre.

Les compagnies pétrolières profitent du net rebond des cours du pétrole, qui sont repassés ce mardi au-dessus de la barre des 70 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Exxon Mobil gagne ainsi 2,20% à 70,70 dollars, Chevron progresse de 1,62% à 70,58 dollars et ConocoPhillips s'adjuge 1% à 45,97 dollars. Les parapétrolières Schlumberger et Halliburton affichent des hausses respectives de 3,88% à 58,04 dollars et de 2,08% à 25,05 dollars.

General Electric grimpe de 4,33% à 14,47 dollars. JPMorgan est passé de "neutre" à "surpondérer" sur le titre du conglomérat géant américain, relevant dans le même temps son objectif de cours. Celui-ci s'établit désormais à 17 dollars, contre 12 dollars précédemment. L'intermédiaire rappelle que l'action a perdu environ 50% de sa valeur sur les douze derniers mois en raison des inquiétudes sur l'état de santé de sa filiale de services financiers, GE Capital.

American International Group (AIG) chute au contraire de 10,69% à 35,77 dollars, après l'abaissement de recommandation de Credit Suisse, passé de "neutre" à "sous-performer" avec un objectif de cours divisé par deux, à 15 dollars. La banque estime que la vente à court terme d'activités de lu groupe n'apportera que des gains limités, voire nuls aux actionnaires. Du coup, l'ancien premier assureur mondial pourrait être amené à faire de nouveau appel à des fonds publics pour faire face à ses prochaines échéances de créances.

IBM cède 0,33% à 117,07 dollars. Le groupe informatique américain a confirmé ce mardi ses prévisions de résultats pour les deux prochains exercices. Il table toujours sur un bénéfice par action d'au moins 9,70 dollars cette année et sur une fourchette allant de 10 à 11 dollars pour 2010. Les analystes escomptent respectivement 9,76 et 10,68 dollars. Par ailleurs, Morgan Stanley a abaissé sa recommandation sur le titre, passant de "surpondérer" à "pondération en ligne" tout en relevant l'objectif de cours de $116 à $145.

Enfin, Costco Whosale s'adjuge 2,27% à 56,73 dollars. Le numéro un américain des magasins-entrepôts profite des commentaires de Morgan Stanley et de Pipar Jaffray. Les deux intermédiaires ont relevé leur recommandation sur la valeur, de "neutre" à "surpondérer". La semaine dernière, Costco a publié un repli plus faible que prévu de ses ventes au mois d'août. Ces dernières ont reculé de 2% à nombre de magasins comparables, contre un repli escompté de 5,7%.

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