Dure journée pour les sociétés de biotechnologies ce mercredi en Bourse. Plusieurs actualités affectent les valeurs du secteur, à commencer par Ipsen qui chute de 3,74% à 36 euros. Soit le deuxième plus fort repli des valeurs du SRD.

Le marché sanctionne le désengagement partiel du principal actionnaire du laboratoire pharmaceutique, Mayroy. La holding luxembourgeoise a réduit sa participation à 68,3% du capital et 81,5% des droits, en vendant 4,8% du capital d'Ipsen via un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels. A l'issue de l'opération, la part du capital flottant d' Ipsen passera de 26,9% à 31,7%.

"Mayroy souscrira un engagement de conservation de ses autres actions Ipsen d'une durée de six mois", précise néanmoins la holding dans un communiqué, qui "réitère son entier soutien au management d'Ipsen (...) et sa volonté d'accompagner le développement du groupe sur le long terme".

Cauchemar pour Transgene

Autre valeur biotechs, autre décrochage : celui de Transgene (-4,37% à 16,64 euros). La valeur vit un véritable cauchemar boursier depuis le début de la semaine, avec un plongeon de 13% en trois séances ! Lundi, le titre de la société a plongé dans le sillage de la publication des résultats, en perte pour 2009. Mardi, ce sont des informations des Echos sur une levée de fonds de 150 millions d'euros qui avaient affecté le titre. Informations confirmées mardi soir par le groupe.

Transgene va lever entre 100 et 150 millions d'euros pour renflouer sa trésorerie. La famille Mérieux, qui contrôle la société avec 55% du capital, participe à l'opération à hauteur de 55%.

Coup de mou pour Stallergenes

Enfin, l'autre société de biotechnologies Stallergenes affiche également une petite mine en Bourse ce mercredi. Le titre recule de 0,94% à 59,20 euros alors Goldman Sachs est passé à un conseil à "vendre" sur la valeur avec un objectif de cours inchangé à 56,20 euros.

Le groupe, propriété de la société d'investissement Wendel, a publié la semaine dernière ses résultats annuels. Il annonçait un bénéfice net en hausse pour la neuvième année consécutive et un dividende en progression de 22%. Des annonces qui avaient été alors bien accueillies par les investisseurs. Selon plusieurs analystes, le laboratoire spécialisé dans le traitement des allergies figure dans la liste des valeurs moyennes françaises susceptibles de faire l'objet d'un rachat au cours des prochains mois.