Alors que le CAC 40 a perdu ce mardi plus de 4%, le titre Vilmorin a progressé de 2,46% à 66,60 euros. Le marché a salué une double acqusition et un discours volontariste de la direction.

Le quatrième semencier mondial, renforce en effet ses activités de recherche céréalière à l'international à la faveur de deux acquisitions sur le continent américain. Le groupe français a en effet acquis la société américaine Trio Research, spécialisée dans la recherche sur le blé, et les activités de recherche dans le maïs du groupe argentin DonMario, explique mardi Adrian Huige, le directeur général délégué de Vilmorin, dans une interview à Reuters.

Vilmorin et DonMario sont déjà partenaires dans le blé avec la création d'une entreprise commune. Le groupe français n'a pas donné de détails sur les deux acquisitions.

Le blé est un axe de développement majeur pour Vilmorin, qui cherche à se renforcer sur ce segment de marché jugé encore sous-valorisé alors que le blé est la céréale la plus semée dans le monde. "Le blé est actuellement un produit agricole sous-valorisé", souligne Adrian Huige.

L'acquisition de Trio Research, qui intervient après plusieurs autres acquisitions aux Etats-Unis, va en tout cas permettre à Vilmorin de développer davantage ses activités dans le domaine du blé hybride et génétiquement modifié. En raison de l'hostilité des Européens aux organismes génétiquement modifiés (OGM), le groupe a abandonné en Europe ses champs d'expérimentation en OGM.

La Commission européenne envisage de laisser aux Etats membres de l'Union européenne le soin d'autoriser ou non la culture des OGM sur son propre sol. "Je ne suis pas convaincu que ce soit la meilleure solution au problème", commente le directeur général délégué de Vilmorin. "Ce qui n'est pas positif c'est que tout cela va devenir très complexe." La France, qui s'oppose vigoureusement aux OGM, a d'ores et déjà prévenu qu'elle ne soutiendrait pas les propositions de Bruxelles.

Le directeur général de Vilmorin a également confirmé son objectif de croissance de ses revenus pour l'exercice clos le 30 juin, grâce à ses activités dans les semences potagères. Adrian Huige n'a en revanche pas donné d'objectif de résultat d'exploitation ni de résultat net.