Wall Street est timidement repartie de l'avant ce mercredi. Après un week-end prolongé en raison de la fête nationale, les places américaines ont terminé dans le vert ce mardi dans le sillage de leurs homologues européennes et asiatiques, malgré la baisse plus importante que prévu de l'indice ISM services. La hausse initiale s'est atténuée au fil de la journée, les indices new-yorkais repassant temporairement dans le rouge, pénalisés notamment par le repli des valeurs de la distribution

A la clôture, le Dow Jones progresse de 0,59% à 9.744 points, le Nasdaq prend 0,10% à 2.094 points et le S&P 500 s'adjuge 0,54% à 1.028 points.

Vendredi, Wall Street s'était enfoncée à son plus bas niveau depuis début octobre 2009, plombée par les craintes grandissantes d'une rechute de l'économie. Point d'orgue d'une série de statistiques macro-économiques décevantes, le rapport mensuel du marché du travail américain a confirmé les inquiétudes. En juin, la première économie mondiale a accusé 125.000 suppressions d'emplois, essentiellement en raison de la fin d'une partie des contrats temporaires liés à la campagne de recensement, qui avaient gonflé les statistiques du mois de mai. Et le secteur privé a créé bien moins d'emploi qu'espéré.

Sur le front des statistiques, l'indice ISM des directeur d'achats du secteur des services est ressorti à 53,8 en juin contre 55,4 en mai. Cette évolution témoigne d'un ralentissement de la croissance de l'activité dans le secteur tertiaire, un indice de 50 marquant la frontière entre une progression et une contraction.

Du côté des valeurs, Goldman Sachs progresse de 0,90% à 132,26 dollars. La première banque d'affaires américaine profite des commentaires de JPMorgan qui estime qu'elle ne devrait pas avoir besoin de lever des capitaux supplémentaires malgré le renforcement attendu des exigences de fonds propres. Du coup, JPMorgan a relevé sa recommandation sur Goldman Sachs, passant de "neutre" à "achat" sur le titre.

Fortement touchées par le repli des marchés des dernières semaines (certains titres ayant plongé de 10% la semaine dernière), les autres valeurs bancaires repartent également à la hausse. Bank of America s'adjuge 1,59% à 14,06 dollars, JPMorgan gagne 1,40% à 36,33 dollars, Wells Fargo affiche une hausse de 1,09% à 25,15 dollars et Morgan Stanley prend 0,61% à 22,97 dollars.

Les grands distributeurs américains pèsent fortement sur la tendance après l'abaissement par Citigroup de ses objectifs de cours sur plusieurs titres du secteur. L'intermédiaire estime que des risques pèsent sur la consommation au deuxième semestre. Home Depot recule ainsi de 1,51% à 27,34 dollars, JCPenney chute de 1,56% à 20,83 dollars, Macy's abandonne 2,46% à 17,41 dollars et Sears plonge de 3,99% à 60,14 dollars.

Sur le secteur technologique, Intel grimpe de 1,56% à 19,50 dollars et Micron s'adjuge 1,58% à 8,35 dollars. Les ventes mondiales de semi-conducteurs ont progressé de 4,5% en mai par rapport à avril, portées notamment par les ventes d'ordinateurs individuels et de téléphone portables. Hewlett-Packard (+0,84% à 43,17 dollars), Microsoft (+2,36% à 23,82 dollars) et Apple (+0,68% à 248,63 dollars) profitent également de ces chiffres.

Ford recule à nouveau également après sa chute de vendredi, provoquée notamment par des ventes un peu décevantes au mois de juin aux Etats-Unis. Goldman Sachs a abaissé son objectif de cours sur le deuxième constructeur automobile américain, de 16 à 14 dollars. L'intermédiaire estime que le marché automobile américain devrait être moins robuste qu'initialement escompté. Le titre cède 1,17% à 10,16 dollars.

Enfin, Walgreen s'adjuge 0,99% à 26,62 dollars. La première chaîne américaine de drugstores a fait état ce mardi d'une progression de 2% de ses ventes outre-Atlantique au mois de juin, à nombre de magasins comparables. Les analystes n'escomptaient qu'un gain de 1,1%.