Séance de consolidation ce mercredi à la Bourse de Paris. Hésitant dans la matinée, le marché a basculé dans le rouge avec l'ouverture en territoire négatif des places américaines. En manque de catalyseurs, les investisseurs n'ont en outre pas été convaincus par les statistiques américaines du jour.

La production industrielle des Etats-Unis a ainsi nettement ralenti en août, ne progressant que de 0,2%, un peu moins que prévu. Et la hausse de juillet a été revue en nette baisse. Par ailleurs, l'indice Empire State mesurant l'évolution de l' activité manufacturière dans l'Etat de New York a, contre toute attente, reculé en septembre, pour tomber à son plus bas niveau depuis plus d'un an (4,1 points).

Du coup, les incertitudes du marché sur la conjoncture n'ont pas été levées, alimentant encore les spéculations sur une possible intervention de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui tient sa réunion monétaire la semaine prochaine.

VALEURS EN BAISSE

Lanterne rouge du CAC 40 dont elle est la première capitalisation, Total a pesé sur la cote avec un repli de 1,62% à 38,78 euros. Le groupe pétrolier a indiqué que sa production devrait rester stable en 2011 en raison de l'absence de nouveaux projets. Une croissance de 2% par an d'ici 2014 est néanmoins prévue. Total a par ailleurs confirmé son désengagement de Sanofi-Aventis d'ici 2012.

Les valeurs médias sont également mal orientées avec de nets replis pour Vivendi (-1,51% à 19,52 euros) et Lagardère (-1,41% à 29,72 euros).

Déjà parmi les plus fortes baisses du CAC 40 la veille, GDF Suez continue de peser sur la cote parisienne et recule de 1,4% à 26,06 euros.

Autre poids lourds de l'indice, EDF se replie de 1,37% à 32,36 euros après avoir annoncé mardi soir une émission d'obligations à maturité 2050 pour un montant de 1 milliard de livres sterling. Par ailleurs, Goldman Sachs a fortement révisé à la baisse son objectif de cours sur la valeur de 71 à 58 euros, tout en restant acheteur.

Crédit Agricole a subi des prises de bénéfices après avoir profité des annonces sur Bâle III et rétrocède 1,37% à 11,52 euros.

Bien orienté à mi-séance, Dexia a basculé dans le rouge pour se replier à la clôture de 0,92% à 3,35 euros. La banque franco-belge a annoncé la suppression de 665 postes supplémentaires dans le cadre de nouvelles mesures d'économies.

VALEURS EN HAUSSE

Peugeot a caracolé en tête du CAC 40, profitant d'un relèvement de recommandation de Morgan Stanley. L'action du constructeur automobile avance de 3,94% à 24,28 euros. Dans son sillage, son concurrent Renault prend 1,82% à 36,40 euros. De son côté, Alstom continue de refaire son retard et grimpe de 2,23% à 38,50 euros.

Après avoir évolué en baisse, Sanofi-Aventis progresse finalement de 0,47% à 49,44 euros. Dans le dossier du rachat de Genzyme, le directeur général Chris Viehbacher a indiqué que l'opération devrait pouvoir se faire à un prix raisonnable mais que cela prendrait du temps. Toute surenchère sur l'offre de 18,5 milliards de dollars rejetée par le laboratoire américain semble donc pour l'heure exclue, une information de nature à rassurer les investisseurs.

HORS CAC 40

Mersen, ex-Carbone Lorraine, gagne 4,72% à 30,15 euros après avoir relevé ses objectifs 2010 au vu de la reprise de son activité. Le spécialiste des solutions en graphite et des composants électriques vise une croissance organique à deux chiffres cette année, alors qu'il tablait jusqu'ici simplement sur un retour à la croissance de ses ventes.

Groupe Partouche décolle de 2,88% à 2,14 euros. Le marché salue le redressement de l'activité casinos pour la première fois en deux ans et demi.

A l'inverse, Groupe Crit est sanctionné et chute de 6,12% à 19,48 euros pour signer la plus forte baisse du SRD. Le groupe de travail intérimaire a fait état d?une forte hausse de son bénéfice net pour le premier semestre (à 3,9 millions contre 1,9 million d'euros) mais qui reste à relativiser car liée à un effet de base favorable. Par ailleurs, l'action avait déjà bien progressé lors des deux dernières séances.

La bataille boursière se poursuit autour de SeLoger.com qui progresse ce mercredi de 1,01% à 38 euros. Soit un cours encore nettement supérieur à l?offre de 34 euros par action déposée par Axel Springer. A l'issue d'un conseil de surveillance réuni mardi soir, le site d'annonces immobilières a jugé que l?offre du groupe allemand ne reflétait pas la valeur intrinsèque du groupe ni ses perspectives de croissance. Ce à quoi Axel Springer a rétorqué qu'il n'irait pas au-delà de 34 euros par action pour le rachat du fleuron français de l?Internet.

DEVISES ET PETROLE

Il y a beaucoup de mouvements sur le marché des changes avec la décision de la Banque du Japon d'intervenir pour contrer le yen fort. L'euro est en forte hausse face à la monnaie japonaise à 111,34 yens tandis que le dollar est revenu à 85,61 yens après avoir touché un plus bas à 82,87 yens. Concernant la parité euro-dollar, 1 euro s'échange contre 1,3007 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en baisse alors que les stocks hebdomadaires de brut américain sont ressortis conformes aux attentes. Le baril de WTI vaut 75,46 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord 78,90 dollars.