Comment a-t-il fait pour bénéficier d'un tel prix ?

L'équation a de quoi faire tourner la tête des investisseurs les plus avertis. LVMH, qui vient tout juste d'acquérir 14,2 % du capital d'Hermès Internationalational, pourrait bientôt porter sa participation à 17,1 %, pour un coût moyen unitaire de 80,5 euros par action. Soit plus de 120 euros en dessous du cours du titre, qui a clôturé, ce lundi, sur un bond de 15,12 % à 202,85 euros. Le tout sans qu'aucune déclaration légale de franchissement de seuil ait été annoncée. Selon nos informations, le groupe aurait pu acquérir plusieurs blocs, notamment entre 2006 et 2008, période durant laquelle l'action Hermès a affiché un cours moyen de 80,60 euros, via des opérations de « cash settlement ».

Dans le cadre de ce type de transaction, l'intéressé souscrit un contrat d'option d'achat avec un ou plusieurs intermédiaires qui achètent, moyennant une contrepartie en cash, des titres sur le marché. Jusqu'ici, LVMH n'était donc pas propriétaire des titres et supportait juste le risque de plus ou moins-value sur la position.

Au final, le groupe avait le choix de se faire payer soit en espèces sonnantes et trébuchantes pour un montant correspondant à la différence entre le prix de souscription et le prix de revente, soit en actions. En l'occurrence, la société a opté pour le second choix. En outre, la décision d'exercer ses droits aujourd'hui aurait été motivée par l'envolée du titre cette année, qui aurait contraint le groupe à justifier de rondelettes plus-values latentes dans ses comptes en 2010. Fabio Marquetty

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