Le CAC 40 poursuit son repli

Après s'être montré hésitant dans les premiers échanges, le CAC 40 a définitivement opté pour la baisse après la publication de l'indice ISM aux Etats-Unis.
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Après deux séances de consolidation, le marché parisien semblait, dans les tous premiers échanges, vouloir repartir de l'avant. Mais cette tendance a été mise à mal par le repli des valeurs bancaires après la dégradation de la note du Portugal par Moody's et par une publication macroéconomique mitigé en Amérique. Au final, le CAC 40 a cédé 0,44 % à 3.961,34 points.

Mardi soir, Moody's a indiqué avoir relégué la dette souveraine à long terme du Portugal dans la catégorie spéculative. L'agence de notation motive sa décision en indiquant qu'il y a de forte probabilité pour que ce pays ait besoin d'un nouveau plan d'aide international avant de pouvoir se financer sur les marchés par lui-même. Une décision qui intervient alors que les grandes banques et compagnies d'assurance internationales se réunissent à nouveau ce mercredi à Paris pour discuter des modalités d'une participation du secteur privé à un second plan de soutien à la Grèce.

Dans ce contexte, les investisseurs ont mal accueilli la publication, outre atlantique, de l'indice ISM des services pour le mois de juin. Attendu à 54 points, il est ressorti à 53,3 points, soit un repli de 1,3 point d'un mois sur l'autre. Intervenant au lendemain de l'annonce d'un rebond légèrement moins bon que prévu des commandes à l'industrie, les incertitudes sur la reprise économique et au-delà sur la dette souveraine de la première économie mondiale sont renforcées.

Valeurs à la baisse

D'une sensibilité extrême aux annonces concernant le problème de la crise de la dette souveraine en zone euro, les valeurs bancaires qui représentent près de 13 % du CAC 40 ont de nouveau été à la peine. BNP Paribas s'est replié de 1,41%, Natixis de 3,51 % et Société Générale de 2,15 %. Plus forte chute du CAC 40, Crédit Agricole (- 4,88 %) a également souffert du départ de son directeur financier Bertrand Badré. Si la banque boucle ainsi un remaniement en profondeur de son état-major, la nouvelle inquiète les investisseurs. Selon Jean-Pierre Lambert de chez KBW, ce changement pourrait offrir l'occasion à la banque verte "d'annoncer des mauvaises nouvelles".

Carrefour a lâché 3,77 %. Outre des prises de bénéfices après son bond de 4,52 % hier et l'abaissement d'objectif de cours de plusieurs analystes, le titre a été pénalisé par les évolutions du dossier de méga-fusion au Brésil où le PDG de Casino a qualifié mercredi "d'expropriation" le projet de rapprochement de son partenaire brésilien Grupo Pão de Açúcar (GPA) avec son concurrent Carrefour, indiquant que le projet de rapprochement était chargé "d'erreurs stratégiques".

EADS ( -0,68 %) a subi l'ambiance pessimiste du marché. Pourtant, selon un source proche du dossier, AirAsia va acheter 100 Airbus 320neo supplémentaires, ce qui porte sa commande totale à 300 appareils.

Valeur en Hausse

 

Alcatel-Lucent (1,35 %) qui a retrouvé la faveur des investisseurs après une faiblesse la veille a signé la plus forte progression de l'indice phare de la place parisienne. Le titre qui subissait des prises de bénéfices depuis la mi-mai, a repris son rally boursier après qu'UBS soit passé à l'achat le 30 juin dernier.

 

Sanofi (+0,99 %) a profité de l'annonce de la signature d'un accord de recherche avec Rib-X pharmaceuticals pour le développement de nouveaux antibiotiques. Selon les termes de cet accord, le laboratoire français pourra développer plusieurs produits.

 

Total, première pondération de l'indice a avancé de 0,33 % tandis que Vallourec prenait 1,33 %. Les deux valeurs ont profité de la bonne tenue du prix du pétrole après son bond de la veille à New York où le Brent de la Mer du Nord a gagné 2,22 dollars tandis que le WTI gagnait 1,95 dollar.

Hors CAC

Scor a plongé de 3,07%. Le groupe de réassurance a annoncé que le coût exceptionnellement élevé des catastrophes naturelles survenues au premier trimestre l'amenait à émettre à hauteur de 75 millions d'euros d'actions afin de renforcer ses capitaux propres, dans le cadre d'un mécanisme automatique de protection.

Sodexo a terminé la séance inchangé. En séance, le titre s'est replié jusqu'à 1 %. Lors de son point trimestriel, le groupe de restauration collective a annoncé une progression de 7,7% de ses ventes sur les 9 premiers mois, au cours desquels les marchés émergents ont réalisé des taux de croissance à deux chiffres. Les objectifs 2010-2011 et notamment une hausse de 10 % du résultat opérationnel, ont été confirmés.

Nexans a grimpé de 1,76 % bien que le groupe ait confirmé avoir reçu une lettre de griefs de la Commission européenne dans le cadre d'une enquête sur des comportements anticoncurrentiels dans le secteur des câbles d'énergie sous-marins et souterrains. La hausse tient d'une note positive d'UBS qui a initié la couverture du titre à l'achat et vise 85 euros.

Devise et Pétrole

La monnaie unique s'est repliée face au billet vert dans le sillage de l'annonce de la dégradation de la notation de la dette à long terme du Portugal par Moody's. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,432 dollar.

Dans le même temps, les prix du baril de pétrole étaient proches de la stabilité après leur forte progression de la veille. Le brent de la Mer du Nord perdait 0,17% à 113,42 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 96,88 dollars (-0,01 %).

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