Wall Street part à la baisse après la dégradation de l'Italie et de l'Espagne

Après avoir aligné trois séances de forte hausse, les marchés américains semblaient vouloir aligner une quatrième hausse consécutive ce vendredi. Mais l'annonce de la dégradation de la note de l'Italie et de l'Espagne par Fitch a fait se retourner la tendance.
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Après avoir ouvert sur une note indécise, les marchés américains semblaient prendre le chemin de la hausse. Après trois séances consécutives de gain, l'annonce de créations d'emplois plus importantes que prévu dans le secteur non-agricole en septembre tendait à compenser les prises de bénéfices. Mais à la mi-séance, Fitch a lancé un pavé dans la mare en annonçant la dégradation de la note souveraine de l'Italie et de l'Espagne. Vers 19h15 (heure française) le Dow Jones perdait 0,39 %à 11.079,55 points. Le Standard & Poor's, plus large, pliait de 0,92 % à 1154,23 points, tandis que le Nasdaq reculait de 1,15% à 2.477,93 points.

Tout semblait réuni pour que Wall Street aligne une quatrième séance consécutive de hausse, jusqu'à l'annonce de la dégradation de l'Italie et de l'Espagne par Fitch. Evoquant l'aggravation de la crise de la dette dans la zone euro, l'agence de notation a baissé la note de crédit de l'Italie d'un cran, la ramenant de AA- à A+, et celle de l'Espagne de deux crans, à AA-. Concernant l'Italie, Fitch, qui maintient une perspective négative sur la note, explique son geste par une érosion de la confiance des marchés causée par la réponse initialement hésitante du gouvernement à la hausse de ses rendements obligataires. Concernant la péninsule ibérique, l'agence de notation explique que les risques pesant sur l'assainissement budgétaire espagnol se sont accrus avec la détérioration des perspectives de croissance du pays.

Deux dégradations qui font passer au second plan les bons chiffres de l'emploi américain pour le mois de septembre. Selon des statistiques officielles publiées vendredi, l'économie américaine a créé nettement plus d'emplois que prévu en septembre. Par ailleurs, les créations d'emplois des mois précédents ont été revues à la hausse. Le mois dernier, 103.000 emplois non-agricole ont été créés alors que les économistes anticipaient en moyenne 60.000 créations. Dans l'ensemble, le secteur privé a créé en septembre 137.000 emplois, contre 100.000 attendus après 42.000 en août (révisé en hausse de +17.000). Une accélération tout de même insuffisante pour faire refluer le taux de chômage qui reste à 9,1 %, conformément aux attentes des analystes. En outre, la statistique très décevante du mois d'août, qui faisait état de créations d'emplois nulles, a été révisée pour faire ressortir 57.000 créations d'emplois. Celle de juillet a également été revue à la hausse, à 127.000 contre 85.000 précédemment.

Sur le front des valeurs, Smith & Wesson s'envole de 12,50 %. L'armurier a annoncé réfléchir à une cession de ses activités dans la sécurisation des sites afin de se concentrer sur son coeur de métier des armes à feu.

Désireux de se diversifier, le groupe avait acquis en 2009 l'entreprise de sécurité Universal Safety Response, mais a depuis été confronté à un déclin persistant de son chiffre d'affaires sur ce segment.

Eli Lilly progresse de 0,73 %. Les autorités américaines de régulation pharmaceutique ont approuvé jeudi l'usage du Cialis, conçu pour traiter les disfonctionnements érectiles, dans le traitement de l'hypertrophie de la prostate.

Goldman Sachs recule de 1,76 %. L'une des unités de Lehman Brothers Holdings a lancé des poursuites judiciaires contre Goldman Sachs en l'accusant d'avoir utilisé de faux prétextes pour éviter de conclure un accord d'au moins 385 millions de dollars sur une transaction immobilière.

Yohoo se replie de 1,28 %. Le groupe devrait céder sa part de 35% du capital de Yahoo Japan avant même la conclusion de son étude de stratégie générale, et peut-être dans les semaines à venir, rapporte le Financial Times. Yahoo détient Yahoo Japan conjointement avec l'opérateur nippon de téléphonie mobile Softbank.

Metlife lâche 0,88 %.Le leader de l'assurance-vie aux Etats-Unis a annoncé jeudi qu'il prendrait jusqu'à 275 millions de dollars de charges au troisième trimestre, notamment pour accroître ses réserves destinées aux contrats dont il pense que le souscripteur est décédé sans qu'aucune demande n'ait été formulée.

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