Le vent d'optimisme se poursuit à la Bourse de Paris qui entame la semaine dans le vert. A la clôture, le CAC 40 progresse de 2,13 % à 3.161,47 points, signant ainsi une quatrième séance de hausse d'affilée. La forte progression des marchés américains ce lundi à Wall Street est venue encore alimenter le courant haussier sur les indices boursiers européens.

Les investisseurs de part et d'autre de l'Atlantique ont été rassurés par les déclarations de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel à l'issu de leur réunion de dimanche. Des déclarations qui nourrissent l'espoir d'une solution rapide et finale à la crise grecque et font passer au second plan la dégradation de la note souveraine de l'Italie et de l'Espagne par Fitch vendredi soir.

Dimanche, à l'issue d'une rencontre à Berlin, les chefs d'Etat des deux premières puissances économique de la zone euro (l'Allemagne et la France), se sont engagés à apporter une réponse "durable et globale" à la crise de la zone euro pour le sommet du G20 de Cannes prévu début novembre. Une solution qui passera par une recapitalisation des banques, Nicolas Sarkozy ayant même indiqué que l'Europe devait "avoir résolu ses problèmes d'ici au G20".

Dans ce contexte, les banques sont d'autant plus sous les feux des projecteurs que la Belgique, la France et le Luxembourg ont donné le coup d'envoi au plan de démantèlement du groupe Dexia, première victime européenne de taille de la crise de la dette en zone euro. L'Etat belge prendra contrôle de Dexia Banque Belgique pour 4 milliards d'euros. Le reste du groupe Dexia devient une banque résiduelle ou bad bank dont la valeur comptable est de 180 milliards d'euros.

A la hausse, les valeurs pétrolières et parapétrolières profitent du rebond des cours de l'or noir. Vallourec (+8,34 %) reprend du poil de la bête et signe la plus forte hausse du CAC 40. Le titre avait été attaqué vendredi à la suite de l'abaissement de ses prévisions de résultats.

Dans son sillage, Technip grimpe de 5,77 %. Le titre du groupe d'ingénierie bénéficie en outre de la signature de deux accords auprès de Shell pour le développement de champs pétroliers dans le golfe du Mexique.

Signe d'un certain retour de la confiance, les valeurs les plus cycliques rebondissent nettement après avoir subi les craintes d'une dégradation de la conjoncture. STMicroelectronics bondit de 5,78%, Renault prend 4,66%, Alstom 5,06% et ArcelorMittal 4,28%.

Les menaces de recapitalisation et le démantèlement de Dexia ne sont pas sans affecter les valeurs bancaires qui progressent moins que le marché. Ainsi, Crédit Agricole ne prend que 0,37% et Société Générale 1,19%. Seule, BNP Paribas tire son épingle du jeu (+2,96 %).

A noter que la cotation de Dexia sur le SBF120 a repris de façon très chahutée à 14h30. Le titre a plongé jusqu'à 36% pour tomber à 54 centimes d'euros. Il clôture en baisse de 4,73% à 80 centimes d'euros.

Une seule valeurs du CAC40 est passéé à côté du rebond du marché parisien. Danone cède 0,07%.

Hors CAC

Air France-KLM grimpe de 5,52 %. La compagnie aérienne a fait état d'un trafic passager en hausse de 9,3% en septembre et d'une baisse de 3,4% du trafic de fret.

CGG Veritas (+6,71%) et Maurel et Prom (+5,54%) profitent de l'engouement du jour sur les valeurs parapétrolières.

Devise et Pétrole

La monnaie unique s'apprécie face au billet vert. Un euro s'échangeait contre 1,3676. Dans le même temps, les prix du baril de pétrole étaient en nette hausse. Le baril de Brent de la Mer du Nord progressait de 2,75 % à 108,83 dollars tandis que le WTI valait 85,71 dollars (+3,25 %).