Le CAC 40 retrouve ses niveaux de début septembre

Malgré le coup de frein au renforcement du FESF imposé par le vote slovaque et la déception suscitée par les trimestriels d'Alcoa, la Bourse de Paris est repartie à la hausse, mercredi. Les investisseurs ont été rassurés par les déclarations d'Angela Merkel et de José Manuel Baroso.
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Après s?être montrée hésitante dans les premiers échanges après le refus slovaque à l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la Bourse de Paris a finalement opté pour la hausse. Une tendance qui a pris corps avec les déclarations d?Angela Merkel relatives au FESF et qui s?est amplifiée à la suite de l?appel de José Manuel Baroso pour une recapitalisation « urgente » des banques européennes.

Au final, le CAC 40 a terminé sur un gain de 2,42 % à 3.229,76 points, un niveau qu'il n'avait plus tutoyé depuis le 1er septembre.

Une tendance similaire a animé les autres grandes places européennes. Ainsi Francfort a gagné 2,21 %, Milan 2,93 % et Madrid 2,05 %. Outre-Manche, l'avance du FTSE a été plus modeste (+0,85 %). 

Alors que le refus slovaque laissait craindre une rechute des places financières, il n?en fut rien. Certes ce rejet retarde un peu plus la mise en oeuvre du plan de sauvetage de la zone euro. Pour autant, il n'y met pas un point final. Le vote tenait plus à des raisons de politique intérieure qu?à un refus catégorique. Comme l?indique Aurel BGC dans sa dernière note, le but était de faire tomber le gouvernement en place. Lors d?un second scrutin prévu avant la fin de la semaine, une approbation est in fine attendue.

Merkel et Barroso en renfort

Dans cette attente, les investisseurs ont été rassurés par Angel Merkel. La chancelière allemande a indiqué qu'elle était certaine de disposer d'une ratification complète des nouvelles prérogatives du FESF avant le sommet de l'Union européenne du 23 octobre. "Le FESF sera ratifié au moment de la réunion d'octobre" a-t-elle déclaré du Vietnam où elle est en déplacement.

Les investisseurs ont également apprécié les propos de José Manuel Barroso. Le président de la Commission européenne a en effet appelé à une recapitalisation urgente des banques pour faire face à "la menace de crise systémique qui est en train de se concrétiser". Et d?indiquer que si les financements privés puis publics n'étaient pas en mesure de soutenir les banques, des prêts du FESF seraient possibles.

Dans ce contexte, les valeurs bancaires ont profité d?un fort courant acheteur. Ainsi Société Générale a bondi de 5,97 %, BNP Paribas de 5,70 % et Crédit Agricole de 2,94 %.

Les autres grandes valeurs cycliques fortement pénalisées par la situation en zone euro ont également profité du vent d?optimisme issu de l?imminence de décisions pour sortir de la crise. Ainsi, plus forte progression, Accor s?est envolé de 8,28 %, suivi d?Alstom qui a progressé de 6,60 %.

A l?inverse, EADS (-0,25 %) faisait partie des trois valeurs qui ont terminé dans le rouge. Le consortium a été pénalisé par l?annonce que le gouvernement français ne prendrait pas livraison - et donc ne paierait pas - les appareils militaires A400M commandés. En cause, les négociations quant au contrat de maintenance, notamment pour le moteur.

Hors CAC

Vilmorin (-1,71 %) a indiqué viser une légère baisse de sa croissance organique sur le nouvel exercice 2011-2012 en raison des conditions économiques incertaines et des retombées des conditions météorologiques de l'été sur ses récoltes de semences de maïs.

Transgene (+2,46%) a l'intention de poursuive le développement clinique de son TG4040 contre l'hépatite C chronique. Le médicament a en effet rempli son critère primaire d'efficacité malgré des effets secondaires sévères.

Devise et Pétrole

Sur le marché des changes, la monnaie unique s'est inscrite en forte progression face au billet vert. A la clôture des marchés européens, un euro s'échangeait contre 1,38 dollar - et 1,364 mardi soir.
Dans le même temps, les cours du baril de brut évoluaient de façon contrastée. Ainsi le Brent de la Mer du Nord avançait de 0,55 % à 111,34 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 85,20 (-0,36 %).

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Commentaires 2
à écrit le 13/10/2011 à 4:14
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il etait plus que temps de deboucler certaines ventes a découvert pour certains.mais chut on est prié de croire que c'est les "investisseurs" qui réinvestissent

à écrit le 12/10/2011 à 18:59
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voila que les putes refont surface les banques jouissent de plaisirs et les cons comme nous pleurent. gardez votre argent chez vous !

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