La Bourse de Paris, rassurée par la Grèce, finit en forte hausse

Forte hausse en fin de séance pour la Bourse de Paris. L'annonce, par le gouvernement grec, du franchissement du seuil décisif des 75% de participation des créanciers privés à l'opération d'effacement de sa dette éloigne le risque d'un défaut de paiement à court terme.
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Soulagée, la Bourse de Paris termine en hausse ce jeudi. Le CAC 40 s'est adjugé 2,54% à 3478,36 points dans un volume d'échanges de 3,399 milliards d'euros. La participation des créanciers privés dépasse 75% depuis au moins mercredi soir, selon Athènes, ce qui semble assurer le pays de pouvoir mener à bien l'opération de restructuration de sa dette.

"C'est un véritable soulagement car ce seuil est d'ores et déjà suffisant pour mettre en place le deuxième plan de sauvetage accordé au pays et lui éviter ainsi un défaut de paiement à court terme", a commenté Renaud Murail chez Barclays Bourse .  "Il nous manque encore des précisions. On ne sait notamment pas si les clauses d'action collective (CAC) devront être activées", a ajouté l'analyste. Ces CAC, si elles devaient être déclenchées, pourraient compromettre le caractère volontaire de l'opération et donc entraîner le paiement des CDS, ces contrats contre le risque de faillite du pays. En attendant, le taux définitif de participation à l'échange de dette devrait être connu après la clôture, les créanciers privés ayant jusqu'à jeudi soir 21 heures pour participer à l'opération sur la base du volontariat.

Les prévisions de la BCE ont peu joué sur les marchés

La réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE), traditionnellement très suivie par les marchés, a peu joué sur la tendance. L'institut monétaire a abaissé ses prévisions de croissance et augmenté ses pronostics d'inflation pour la zone euro, faisant s'éloigner la perspective d'une nouvelle baisse de son taux directeur, laissé inchangé à 1%. Pour Arnaud de Champvallier, directeur de Turgot Asset management, les commentaires du président de la BCE, Mario Draghi, étaient "globalement attendus et n'ont pas refroidi les intervenants qui savent que la banque centrale reste prête à agir pour soutenir le système financier".

Du côté des valeurs, EADS a bondi de 10,78% à 29,74 euros. Le géant de l'aéronautique et de la défense, porté par la demande de l'aviation civile, a dévoilé un bénéfice record pour 2011, à 1,03 milliard d'euros, et s'est montré confiant pour 2012

Le secteur bancaire a été recherché dans le sillage des avancées en Grèce. Société Générale a pris 3,74% à 24,67 euros, BNP Paribas a également progressé de 3,74% à 37 euros et Crédit Agricole a pris 2,93% à 4,78 euros. Klépierre a bondi de 8,36% à 25,35 euros portée par la décision de BNP Paribas de céder la moitié de sa participation dans la foncière pour 1,5 milliard d'euros.

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