A 12h40, l'indice CAC 40 prenait 61,88 points pour s'inscrire à 3.047,28 points dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. En terminant la séance sur une hausse de 1,81%, Tokyo a ouvert la voie de la hausse ce matin sur les marchés européens.

Les opérateurs fondent de grands espoirs dans la réunion mensuelle de la BCE. Même s'ils ne s'attendent pas une baisse du taux directeur, ils tablent sur d'autres mesures favorables au système bancaire et susceptibles d'apaiser les tensions sur les marchés. "La BCE a un arsenal à sa disposition comme injecter des liquidités dans le circuit bancaire, ce qui serait déjà une bonne nouvelle", souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. La cote profite aussi d'une correction technique avec de nombreux investisseurs se repositionnant sur les valeurs françaises qu'ils avaient massivement vendues ces derniers temps, ajoute-t-il.

Chez EtxCapital, on souligne que le marché apprécie également "les négociations en cours entre les Allemands et les Espagnols qui permettraient à Madrid de récupérer des fonds auprès du FESF pour renflouer ses banques". L'heure de vérité pour le marché sonnera à partir de 13h45 quand la BCE va communiquer sur ses taux et à 14h30 quand la conférence de presse du président de la BCE démarrera, à l'issue de la réunion mensuelle du Conseil des gouverneurs. Mais attention à une déception, prévient le courtier IG Market. "Les opérateurs prennent le pari d'une baisse des taux de la BCE. Mais si rien ne se passe il ne serait pas surprenant que le marché se retourne et que les récents investissements se reportent vers d'autres actifs, mettant les Bourses à nouveau sous pression", indique-t-il.

Les banques restaient orientées à la hausse. BNP Paribas progressait de 2,88% à 28,21 euros. Société Générale gagnait 2,59% à 17,62 euros et Crédit Agricole s'adjugeait 2,58% à 3,59 euros, ignorant la dégradation de Moody's sur les notes des deux filiales grecques de ces établissements. LVMH profite d'un relèvement de recommandation de HSBC qui est passé à "sur pondérer" contre neutre auparavant, s'adjugeant 3,48% à 117,25 euros. CapGemini s'installait en tête des hausses (+4,62% à 27,39 euros), dopée par des annonces de développement. De manière générale toutes les valeurs cycliques se reprenaient, s'attendant à des nouvelles favorables à l'économie. Même Vinci, qui a pourtant essuyé une mauvaise nouvelle en étant écarté d'un projet à Strasbourg, a pris 2,23% à 33,18 euros. Bouygues était en hausse de 3,75% à 19,84 euros après avoir annoncé remporter un contrat en Chine de 1,25 milliard d'euros.