Troisième séance en hausse ce mardi à la Bourse de Paris. L'indice CAC 40 gagnait 0,96% à la clôture à 3.271,20 points, dans un volume d'échanges peu fourni de 2,957 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 1,36% et vendredi 4,75% et retrouve son plus haut niveau depuis le 17 avril (3.292,51 points).

Espoir de mesures à la BCE

La journée de mardi a été plutôt calme sur les places boursières. Le CAC 40 a bénéficié en fin de séance de l'accélération de Wall Street, à la veille de la fête nationale américaine, jour férié aux Etats-Unis. "Les investisseurs reviennent progressivement sur le marché, même si pour certains c'est avec prudence", constate Waldemar Brun-Theremin, gérant chez Turgot Asset Management, interrogé par l'AFP. Pour Franklin Pichard, gérant chez Barclays Bourse, l'important est que le CAC 40 "confirme sa tendance haussière (...) dans l'espoir de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne qui viendraient conforter les annonces faites la semaine dernière au sommet de Bruxelles".

La BCE tient jeudi sa réunion de politique monétaire et de nombreux analystes estiment qu'elle va baisser d'au moins un quart de point son taux directeur actuellement à 1%, ce qui donnerait un nouveau coup de fouet aux marchés après les bonnes nouvelles du sommet européen. Les indicateurs américains ont continué à avoir peu d'impact sur les marchés mardi. Les commandes aux industries manufacturières ont rebondi en mai après deux mois de baisse, sans grande surprise pour les analystes. "Cela fait plusieurs mois que la dominante sur les marchés c'est la crise en Europe", ce qui fait passer au second plan les statistiques américaines, rappelle Waldemar Brun-Theremin. Les investisseurs devraient néanmoins prêter attention aux chiffres du chômage américain pour le moins de juin publiés vendredi, un des indicateurs les plus suivis chaque mois sur les marchés.

PSA gagne 3,65%

Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën a pris 3,65% à 7,72 euros. De 8.000 à 10.000 suppressions d'emplois pourraient être annoncées par le constructeur automobile en difficultés lors de son prochain comité central d'entreprise, le 12 juillet, selon Force ouvrière. Dans la foulée, Renault a gagné 3,75% à 33,16 euros. Par ailleurs, quelques valeurs bancaires ont subi des prises de bénéfices, comme BNP Paribas (-1,36% à 31,22 euros) et Société Générale (-1,50% à 18,67 euros). Crédit Agricole a en revanche gagné 1,05% à 3,75 euros et a continué sur sa lancée. Vivendi a pris 0,41% à 14,87 euros. Sa filiale SFR présentera en novembre aux syndicats un "plan de départs volontaires" pour tenter de "restaurer la compétitivité" du groupe affecté par l'arrivée de Free Mobile en janvier, a indiqué à l'AFP la direction. De leur côté, les pétrolières ont tiré le marché parisien vers le haut, à l'image de Technip (+1,81% à 85,00 euros) et Total (+2,97% à 37,06 euros), alors que le pétrole a ouvert en forte progression à New York.

Hors CAC 40, Air France-KLM a gagné 3,98% à 3,89 euros. La compagnie pourrait mettre en place une coentreprise avec Etihad Airways dès cet automne, selon Le Figaro. Arkema (+4,19% à 54,75 euros) a bouclé la vente de son pôle de produits vinyliques (2.600 employés) au financier américain Gary Klesch, une cession qui va lui permettre de se recentrer sur des activités chimiques de spécialité plus profitables. Technicolor a bondi de 6,19% à à 2,01 euros. L'équipementier télécoms suédois Ericsson a finalisé l'acquisition de la branche "services diffuseurs de contenu" du Français, pour un montant de 19 millions d'euros.

Des marchés européens en hausse

Ailleurs en Europe, l'indice de Francfort finit en hausse de 1,26%. Il a été emmené par ThyssenKrupp et l'ensemble du secteur automobile, lequel a bénéficié de l'annonce d'une nouvelle hausse des ventes de voitures neuves en juin en Allemagne, qui continue à faire exception en Europe. Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,26% et Londres 0,83%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 1,19%.