CAC40 : va finir le mois d'avril au contact des 7.450Pts

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris cède du terrain pour cette ultime séance du mois, mais les pertes qui ont atteint -1% (7.403 au plus bas) se sont nettement réduites avec un CAC40 qui ne cède plus que 0,4%, autour des 7.440/7.445 points, dans un contexte marqué par la publication de nombreux indicateurs et résultats d'entreprises.

L'Euro-Stoxx50 lâche -0,6% alors que Wall Street qui avait flambé de +2% jeudi soir digère ce rallye avec un S&P500 inchangé, le Nasdaq (-0,3%) souffrant du repli d'Amazon (-4,5%), le Dow Jones grappille 0,1%.

Côté chiffres US, les dépenses de consommation des ménages ont stagné en mars par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, pour des revenus en hausse de 0,3%, des évolutions très légèrement supérieures aux consensus (-0,1% et +0,2% respectivement).

Par ailleurs, l'indice des prix PCE (la jauge d'inflation la plus suivie par la FED) a augmenté de seulement 4,2% sur un an en mars, dont une progression de 4,6% hors alimentation et énergie, des taux annuels en baisse par rapport à leurs niveaux de respectivement 5,1% et 4,7% de février (et c'est un 'plus bas' depuis juin 2021).

Cette décélération de l'indice des prix PCE au mois de mars est de nature à inciter la Fed à plus de prudence en matière de taux.

Enfin, l'indice de confiance ('sentiment') des consommateurs ressort inchangé à 63,50.

Au vu de tels indicateurs, la banque centrale peut enfin espérer voir l'inflation refluer en direction de son objectif des 2%, après sa progression exponentielle des deux dernières années, ce qui pourrait lui permettre de marquer une pause dans son cycle de resserrement monétaire.

Sur le compartiment obligataire, le rendement du 10 ans américain s'inscrit d'ailleurs en repli de -6Pts à 3,465% en réaction à cette statistique meilleure que prévu.

Embellie également en Europe avec -10Pts sur les Bunds et les OAT, après une tension symétrique de +7 à +8Pts la veille.

Ce matin, les investisseurs ont également pris connaissance de plusieurs statistiques concernant l'Hexagone.

Ainsi, au premier trimestre 2023, le produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté modérément sur un trimestre (+0,2% en volume), après une stabilité le trimestre précédent, selon les données publiées par l'Insee en première estimation.

En mars 2023, les dépenses de consommation des ménages français en biens diminuent de 1,3% sur un mois en volume, après un recul de 0,8% en février, selon des données corrigées des variations saisonnières et de jours ouvrables (CVS-CJO).

Sur un an, selon l'estimation provisoire réalisée en fin de mois par l'Insee, les prix à la consommation en France augmenteraient de 5,9% en avril, après +5,7% le mois précédent.

Sur un mois, ils s'accroîtraient de 0,6%, après +0,9% en mars.

Sur un an, les prix de production de l'industrie française continuent d'être en forte hausse en mars, mais décélèrent (+9,5% après +13,3% en février), en raison notamment d'un effet de base lié au déclenchement de la guerre en Ukraine un an auparavant.

Chez Berenberg, on évoque l'apparition d'un marché 'kangourou', qui conduit les investisseurs à profiter d'éventuels accès de faiblesse des cours et à prendre leurs bénéfices lorsque la tendance devient plus favorable.

'Dans l'immédiat, nous pensons que les risques sont orientés à la baisse pour ce qui concerne les prochains mois au vu des éléments contraires que constituent le resserrement monétaire, les marges sous pression et la récession américaine', avertit le courtier allemand.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Saint-Gobain a publié hier soir un chiffre d'affaires de 12,4 milliards d'euros au titre du 1er trimestre, en hausse de 4,7% à structure et change comparables par rapport au 1er trimestre 2022.

Le groupe TF1 a quant à lui publié un chiffre d'affaires consolidé de 479,7 ME au titre du 1er trimestre en recul de 14,5% par rapport à la même période un an plus tôt, avec un résultat net part du groupe de 28,1 ME, qui chute de 17,6%.

Ce matin, EDF a présenté un chiffre d'affaires en croissance organique de 34,6% au titre du premier trimestre, porté par un contexte de prix de l'électricité élevés, tout en confirmant ses objectifs.

Enfin, Spie a fait savoir que sa production était ressortie en hausse de 11,3% au 1er trimestre, à 1994 ME (conforme aux attentes), dont une croissance organique de 10,9%, reflétant la bonne dynamique des marchés et la capacité de la société à augmenter les prix dans un contexte inflationniste.

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