Taux : timide embellie en Europe, le vent tourne sur T-Bonds

(CercleFinance.com) - Après 4 séances de consolidation, une petit embellie se matérialise sur les marchés obligataires, avec des OAT et des Bunds effaçant -4,5Pts de base à respectivement 2,772% et 2,312%.

Nos OAT avaient vu leur rendement se retendre de 2,51 vers 2,84% entre vendredi dernier et mercredi matin.

Ce sont les BTP italiens qui ont de loin réalisé la meilleure performance avec un surprenant -11Pt à 4,1300%, les Bonos espagnols n'effaçant que 5Pts.

La hausse du jour peut s'expliquer par les chiffres plutôt rassurants de l'inflation en Allemagne : l'indice 'PCI' des prix à la consommation en Allemagne a légèrement accéléré, à 8,7% en janvier contre 8,6% en décembre, selon une première estimation publiée ce matin par Destatis.

Mais les économistes anticipaient une accélération plus nette, autour de 8,9% : toujours cette ficelle du 'moins pire que prévu' quand les chiffres ne sont malgré tout pas bons.

Commerzbank précise toutefois que 'l'IPC national est passé à une nouvelle année de base et qu'il n'est donc pas encore possible de dire si l'inflation a augmenté ou baissé'.

Les T-Bonds US finissent inchangé à 3,6362% (ils s'étaient détendus au mieux 2,5Pts vers 15H) mais le '6 mois' se dégrade de +0,6Pts à 4,9300% et le '1 an' décale de +0,5Pt à 4,877%.

Aux Etats Unis, les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis ont augmenté de 13 000 lors de la semaine du 30 janvier, s'établissant à 196.000 contre 183.000 la semaine précédente, selon le Département du Travail.

Par ailleurs, la moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse apparaître un recul de 2500 d'une semaine à l'autre pour s'établir à 189 750.

Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a augmenté de 38 000 pour atteindre 1 688 000 lors de la semaine du 23 janvier, soit la dernière semaine disponible pour cette statistique.

Alors que les marchés de taux ont digéré les propos de Jerome Powell mardi,

John Williams, le patron de la FED de New York, au plus près de Wall Street, a tenu des propos encore plus fermes que son patron concernant la lutte contre l'inflation et l'objectif final des taux directeurs... et il ferme la porte à des baisses de taux avant 2024, un scénario auquel les investisseurs refusent de croire.

Selon le baromètre FedWatch du CME Group, la probabilité estimée d'une hausse de taux de 50 points de base à l'issue de la réunion du mois de mars, et non de 25 points, est passée de 0% à 10% en moins d'une semaine, et une hausse de 25Pts en mai rassemble désormais 60% des suffrages.

'Il y a une divergence croissante entre les perspectives 'hawkish' des banques centrales et celles plus 'dovish' des marchés', s'inquiètent les équipes Neuberger Berman.

'Les responsables de la politique insistent sur le fait qu'ils vont 'maintenir le cap', alors que les marchés estiment qu'ils vont 'changer de direction', souligne la société de gestion.

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