L'assurance chômage de retour dans le vert en 2012

La reprise donnerait une bouffée d'air à l'Unedic.
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« On repasse dans le vert pour la première fois depuis deux ans », a déclaré vendredi à la presse, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), vice-président de l'Unedic. L'organisme paritaire qui gère l'assurance chômage table en effet sur un solde positif de ses comptes de 272 millions d'euros en 2012, après un déficit de près de 3 milliards en 2010 et un « trou » estimé à 2 milliards cette année. L'endettement cumulé se compte toujours en milliards : 10,6 cette année et 10,3 en 2012. Le scénario de l'Unedic repose sur une prévision de croissance de 1,8 % en 2011, légèrement en deçà des prévisions gouvernementales (2 %).

L'amélioration des comptes s'explique à la fois par « une augmentation de la masse salariale et par une baisse du nombre de chômeurs indemnisés », explique le président de l'Unedic, Gaby Bonnand (CFDT). Après 120.000 créations de postes en 2010, l'organisme en prévoit 146.000 en 2011 et 168.400 en 2012, ce qui représente une hausse de la masse salariale dans le secteur privé de 1,9 %, 3,1 % et 3,5 % sur les trois années. Une hausse « en volume et en valeur », souligne Goeffroy Roux de Bézieux, car « la croissance a créé plus d'emplois que prévu et les salaires ont augmenté plus que prévu ».

Vers l'emploi de longue durée

Le nombre de chômeurs indemnisés va pour sa part baisser : après avoir augmenté de 51.500 personnes en 2010, il refluera de 79.000 puis de 78.000 personnes en 2011 et 2012. Ce reflux vient de l'amélioration du marché du travail et de l'arrivée en fin de droits des salariés tombés au chômage en 2009, au plus fort de la crise. La qualité de l'emploi pourrait enfin s'améliorer. « On basculera vers de l'emploi de longue durée à partir de 2012 », estime Geoffroy Roux de Bézieux. Pour autant, le taux de chômage restera à 9 % sur 2011 et à 8,8 % sur 2012, contre 9,2 % au quatrième trimestre 2010. « Une incertitude réelle affecte ces perspectives d'emploi pour 2012 », explique l'Unedic. « Même si 500.000 emplois ont été détruits en 2008-2009, les entreprises ont maintenu plus d'emplois que ce que l'écroulement de la croissance aurait pu laisser penser ». Les entreprises ont des réserves de productivité.

 

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