Vente le 4 décembre de collections lointaines

Sotheby's présente à Paris cinq ensembles particulièrement rares d'art primitif. Afrique, Océanie et Asie du Sud Est sont au programme via des pièces anciennes ... et chères. Un voyage ethnographique dans le temps.

Paris capitale des arts primitifs: une fois encore, avec la vacation organisée par Sotheby's le 4 décembre, la France confirme sa place de leader mondial dans ce domaine. Cette fois, il s'agit notamment de cinq collections présentant des objets rares et anciens, provenant le plus souvent de collectes identifiées généralement au début du XXème siècle, chacune formant un ensemble cohérent.

C'est ainsi que sont mis aux enchères cinq poteaux Modang et Bahau de Bornéo représentatifs de l'art très travaillé des Dayak: entre 50 et 80.000 euros pièce.
Suit une série d'objets en provenance d'Hawaii, notamment des grands bols en bois "calabash", plat communautaire symbolisant la force et l'union d'une famille: de 35 à 100.000 euros (pour le plus rare, un petit bol Ipu Aina serti de cinq dents humaines). On trouve ensuite quelques objets en ivoire dont un sceptre royal du Sénégal (40.000 euros) et nombre de couteaux, haches , massues et poignards (3 à 5.000 euros) de provenance diverse, Taïwan, Congo, Gabon ou Tonga.

Les deux derniers ensembles sont africains. D'abord la collection formée en AEF (Afrique Equatoriale Française) par le général Germain Mennerat, chef d'état-major à Brazzaville entre 1925 et 1927, avec plusieurs figures de reliquaires Kota (20 à 40.000 euros), et celle du missionnaire suédois John Soedergen qui fait découvrir l'art Téké du bas Congo: entre 4.000 euros pour une lance de chef à 60.000 euros pour une statue Janus de deux personnages masculins agenouillés.

Enfin, la collection Pierre Parat qui concerne deux thématiques, les poupées de fertilité Namji du Nord Cameroun, corps stylisé et membres pliés à angle droit recouverts de perles, cauris et autres breloques colorées et les longilignes statues Mumuye du Nord Nigéria, découvertes tardivement (vers 1968) reconnaissables à leur ajourage entre les corps étiré et les bras. Ces deux styles très cubistes sont particulièrement appréciés des amateurs. Entre 2 et 6.000 euros pour les premiers, entre 20 et 45.000 euros pour les seconds.

La vente comprend également quelques pièces d'exception, à des estimations d'exception: un tête Fang du Gabon au cou étiré est annoncé aux alentours de 500.000 euros, un masque Gouro de Cote d'Ivoire au "pedigree" (provenances) impressionnant, vers 120.000 euros, un petit appui-tête Luba de la RDC 150.000 euros, deux statues fétiches Songuye du Congo 250.000 euros pièce, un fragment de plaque en bronze Edo, royaume du Bénin du Xvème siècle 200.000 euros, ou une statue de l'atelier des maîtres de Sakoussou Baoulé de Côte d'Ivoire 100.000 euros.

Les moins fortunés pourront se rabattre sur des objets de qualité, mais tout de même autour de 3 à 6.000 euros comme cet ensemble de flûtes décorées du Burkina Faso, des carquois Kalimantan de Bornéo, des bâtons de danse zulus d'Afrique du Sud ou des pendentifs en ivoire Dinka du Soudan.

Informatiques pratiques :

Vente le 4 décembre, à 17 heures, 76 rue du Fbg St Honoré, Paris 8, renseignements : www.sothebys.com

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