LONDON, Ontario (Reuters) - Le Canada apprécie que Donald Trump ait évoqué la possibilité d'étendre le délai prévu pour renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) au-delà de la fin mars, a affirmé vendredi la ministre canadienne des Affaires étrangères.

"C'est à mon avis une proposition constructive du président", a déclaré Chrystia Freeland.

Dans un entretien au Wall Street Journal, dans lequel il estime par ailleurs avoir "sûrement une très bonne relation avec (le chef du régime nord-coréen) Kim Jong-un", Trump a expliqué vouloir laisser "un peu de flexibilité aux négociations" de l'Alena, suggérant qu'elles pourraient se prolonger au-delà de l'élection présidentielle au Mexique.

"Beaucoup de choses sont compliquées à négocier" en amont de l'élection présidentielle mexicaine prévue en juillet, a ajouté le président des Etats-Unis dans cette interview publiée jeudi.

L'objectif initial est de boucler les négociations d'ici la fin mars.

Alors qu'une nouvelle session de discussions est prévue du 23 au 28 janvier à Montréal, les Etats-Unis ont évoqué un possible retrait de l'Alena, une menace prise très au sérieux par les Canadiens.

"Du point de vue canadien, imposer un ultimatum artificiel n'a jamais été quelque chose de nécessaire", a affirmé Freeland vendredi.

Pendant la campagne présidentielle, Trump a dénoncé la politique commerciale de ses prédécesseurs et, depuis son arrivée à la Maison blanche, a demandé à renégocier l'Alena, entré en vigueur en 1994.

(David Ljunggren; Jean Terzian pour le service français)