KHARTOUM (Reuters) - Le président sud-soudanais Salva Kiir et le chef rebelle Riek Machar se sont rencontrés lundi à Khartoum, la capitale du Soudan, et ont fait part de leur espoir d'une avancée dans leurs discussions de paix.
Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés le 20 juin à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour la première fois depuis deux ans.
"Je suis venu à cette réunion avec l'esprit ouvert et j'espère qu'il en est de même pour mon frère Riek (...) Je sais qu'il est nécessaire de mettre fin à cette guerre inutile et j'espère que le Dr Riek pense de même", a dit Salva Kiir au début des discussions.
Il a précisé qu'il y avait toujours des désaccords "sur le partage du pouvoir et les arrangements en matière de sécurité".
Riek Machar a déclaré aux journalistes qu'il était venu à Khartoum "à la recherche de la paix".
Ce dialogue entre les deux hommes vise à sortir du conflit qui a repris depuis que l'accord de paix s'est effondré, en 2016.
A l'issue de leur rencontre, mercredi dernier à Addis-Abeba, Kiir et Machar ont fait savoir par leurs représentants qu'il fallait se garder de tout excès d'optimisme.
Lors d'une conférence de presse dans la capitale éthiopienne, le ministre sud-soudanais de l'Information a rapporté vendredi que Kiir avait proposé d'intégrer un représentant des rebelles au sein de son gouvernement, mais qu'il ne pouvait pas s'agir de Machar.
Le gouvernement sud-soudanais, a-t-il ajouté, s'est par ailleurs opposé à une demande des rebelles en faveur de la présence de "deux armées" dans le pays.
Le Soudan du Sud a accédé à l'indépendance à l'été 2011 mais a basculé deux ans plus tard dans une guerre civile entre les partisans de Salva Kiir et ceux de Riek Machar, alors vice-président.
Des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie dans le conflit. Un accord de cessez-le-feu, rompu en 2016, n'a pas permis de trouver une issue au conflit.
(Khalid Abdelaziz; Henri-Pierre André et Guy Kerivel pour le service français)