Gilets jaunes : Un appui financier des Armées ? Parly n'exclut rien

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(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - La ministre des Armées, Florence Parly, a déclaré lundi ne rien exclure quant à une éventuelle ponction sur le budget de la Défense pour financer des mesures en réponse aux revendications des "Gilets jaunes".

"La question c'est d'abord de savoir quelles seront les mesures qui seront annoncées à court terme", a-t-elle déclaré sur Europe 1.

Emmanuel Macron reçoit ce lundi les organisations syndicales et patronales représentatives, les présidents des trois chambres et des associations d'élus territoriaux à la suite d'une nouvelle de journée de manifestations en France, samedi, émaillée de violences. Il devait s'adresser à la Nation à 20h00 (19h00 GMT).

"Le mouvement auquel nous assistons est un mouvement d'un type tout à fait nouveau et qui incite à beaucoup d'humilité", a souligné la ministre des Armées.

"Le sujet est celui qui consiste à tenter de trouver des solutions, de préserver l'unité de notre Nation, de mettre fin à ces violences qu'on a vues déferler pendant deux week-ends et donc de pouvoir renouer les conditions d'un dialogue", a-t-elle ajouté.

A la question de savoir si les Armées pourraient contribuer financièrement à la recherche de solutions, Florence Parly a répondu : "Moi je n'exclus rien et évidemment, je suis parfaitement solidaire de décisions que le gouvernement prendra."

"Tous les ministres sont solidaires au sein d'un gouvernement et nous déciderons de la manière dont ces mesures auront à vocation à être financées", a dit l'ancienne secrétaire d'Etat au Budget.

Le projet de loi de finances 2019 prévoit un budget de 35,9 milliards d'euros pour la Défense, en hausse de 1,7 milliard par rapport à 2018, avec notamment une provision de 850 millions d'euros pour les opérations extérieures. Une progression saluée par l'armée, lasse de jouer les variables d'ajustement budgétaire.

La décision de l'exécutif d'annuler la hausse de la taxe carbone - mesure à l'origine de la crise des "Gilets jaunes" - et de revenir sur l'avantage fiscal sur le gazole accordé aux entreprises industrielles entraînera un manque à gagner de quelque quatre milliards d'euros.

(Sophie Louet, édité par Myriam Rivet)