Brexit : "Un accord reste possible", assure Barnier

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Brexit: barnier dit penser qu'un accord est encore possible cette semaine[reuters.com]
(Crédits : Francois Lenoir)

LUXEMBOURG (Reuters) - Il est encore possible de trouver cette semaine un accord sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, même si cette tâche est de plus en plus difficile, a déclaré mardi matin le négociateur européen en chef, Michel Barnier.

S'adressant à la presse avant une réunion des ministres des Affaires européennes à Luxembourg, il a jugé qu'il était grand temps pour Londres "de mettre ses bonnes intentions par écrit".

"Un accord reste possible. Bien entendu, tout accord doit être un bon accord pour tout le monde. Pour l'ensemble du Royaume-Uni et pour l'ensemble de l'Union européenne."

Selon la radiotélévision publique irlandaise RTE, le Royaume-Uni devrait d'ailleurs mettre de nouvelles propositions sur la table ce mardi.

"Deux sources bien placées ont confirmé que les négociateurs britanniques allaient proposer un nouveau texte lorsqu'ils rencontreront les négociateurs européens ce matin à Bruxelles", a écrit sur Twitter le rédacteur en chef du service Europe de la RTE, Tim Connelly.

"Le Royaume-Uni va faire ce matin de nouvelles propositions pour sortir le Brexit de l'impasse", a-t-il ajouté.

Selon une source britannique, les discussions se sont prolongées jusqu'à 23h00 lundi soir et devaient reprendre dans la matinée. "Dans le cadre du processus de discussion, il y a bien sûr des allers et retours et de nouveaux textes ont été échangés à plusieurs reprises. C'est le principe des négociations. C'est de la routine. Il n'y a pas de raison de s'énerver", a-t-on ajouté.

Selon Stef Blok, chef de la diplomatie néerlandaise, les dernières propositions du Royaume-Uni apportent des améliorations, mais elles restent "insuffisantes pour garantir la protection du marché intérieur".

"Les demandes de l'UE sont modestes: respect de l'inviolabilité du marché unique, paix en Irlande du Nord", a rappelé le ministre allemand des Affaires européennes, Michael Roth.

Pour son homologue finlandaise Tytti Tuppurainen, "tous les scénarios sont possibles", notamment celui d'un nouveau report du Brexit.

    "Le temps seul n'est pas une solution", a toutefois jugé la Française Amélie de Montchalin, pour laquelle un report du Brexit suppose "un changement politique important" à Londres, tel que des élections ou un référendum.

(Robin Emmott, Jan Strupczewski et Marine Strauss avec Guy Faulconbridge à Londres; Nicolas Delame et Jean-Philippe Lefief pour le service français)