Le bénéfice de Goldman Sachs baisse plus que prévu au 3e trimestre

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Le benefice de goldman sachs baisse plus que prevu au 3e trimestre[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

(Reuters) - Goldman Sachs a annoncé mardi une baisse plus importante que prévu, de 27%, de son bénéfice au troisième trimestre en raison notamment de la contraction de ses commissions dans son activité de conseil en fusions et acquisitions et de la faiblesse de son activité sur le marché primaire.

L'action perdait 1,2% à 203,35 dollars dans les échanges avant l'ouverture à Wall Street à la suite de ce qui constitue selon les données Refinitiv ses premiers résultats trimestriels inférieurs aux attentes du marché depuis au moins deux ans.

Les attentes des analystes étaient pourtant relativement faibles pour la banque d'affaires, la dégradation de l'environnement macroéconomique dans le monde pesant sur le moral des investisseurs.

Goldman Sachs a vu ses revenus se contracter dans trois de ses quatre principales divisions, avec notamment un déclin dans la banque d'investissement avec une moindre activité en matière de fusions et acquisitions et d'introductions en Bourse.

Les revenus tirés du portefeuille d'investissements de la banque se sont pour leur part effondrés de 40% par rapport au troisième trimestre 2018, à 662 millions de dollars (602 millions d'euros).

Le bénéfice net du groupe est tombé à 1,79 milliard de dollars, soit 4,79 dollars, contre 2,45 milliards (BPA $6,28) un an plus tôt.

Le produit net bancaire a reculé de 6% à 8,32 milliards de dollars.

Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice de 4,81 dollars par action sur un chiffre d'affaires de 8,31 milliards de dollars.

Sous la houlette de son PDG David Solomon, Goldman Sachs a entrepris un virage stratégique pour réduire sa dépendance aux activités de marchés en se développant auprès des particuliers.

Elle a par exemple lancé récemment une carte de crédit en partenariat avec Apple.

Ses dirigeants ont toutefois déjà prévenu au cours des trimestres précédents que ces changements mettraient du temps à porter leurs fruits.

(Anirban Sen à Bangalore et Elizabeth Dilts à New York; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)