Castex confie à Debré une réflexion sur le calendrier électoral

reuters.com  |   |  345  mots
Couvre-feu et elections au menu de consultations a matignon[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé mercredi avoir demandé à l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré de réfléchir au calendrier électoral alors que des voix s'élèvent pour prôner le report des élections départementales et régionales du printemps prochain en France en raison de la crise sanitaire.

Le chef du gouvernement a évoqué le sujet à Matignon lors d'une réunion sur le COVID-19 avec les présidents des Assemblées, les patrons des groupes parlementaires et les chefs de file des partis politiques.

"Le Premier ministre a annoncé son souhait de confier à Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, le soin de conduire une analyse juridique et pratique de la situation et de faire des propositions après avoir consulté largement l'ensemble des parties prenantes", a fait savoir Matignon, pour qui l'idée est d'"évaluer la nécessité d'un report potentiel des prochaines élections".

Le gouvernement dit avoir été attentif aux craintes exprimées par divers élus sur le danger de ne pas pouvoir organiser une campagne ni tenir des élections "dans des conditions apaisées" en raison de l'épidémie liée au nouveau coronavirus.

Des élections régionales et départementales sont prévues en mars prochain.

Invité mercredi matin sur RMC et BFM TV, le président LaRem de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a jugé qu'il serait "très vraisemblablement impossible" de mener une campagne électorale "dans les mois qui viennent".

"Il me semble que la sagesse devrait conduire au report de ces élections", a-t-il ajouté.

Les élections municipales du printemps dernier, marquées par des taux d'abstention record, ont été perturbées par l'épidémie, qui a conduit à un report du deuxième tour de scrutin.

Le maintien du premier tour, le 15 mars, au lendemain de la fermeture à compter de minuit des restaurants, cafés, cinémas, discothèques et autres établissements publics et commerces non essentiels, avait suscité une controverse.

(Elizabeth Pineau, Dominique Vidalon et Henri-Pierre André, édité par Blandine Hénault et Bertrand Boucey)