L'Iran réaffirme son opposition à une levée graduelle des sanctions US

reuters.com  |   |  329  mots
L'iran reaffirme son opposition a une levee graduelle des sanctions us[reuters.com]
(Crédits : Lisi Niesner)

(Reuters) - L'Iran refuse une levée graduelle des sanctions américaines, a réaffirmé samedi le ministère des Affaires étrangères de la République islamique à trois jours de négociations indirectes avec les Etats-Unis sur l'accord nucléaire de 2015.

"Aucun plan étape par étape n'est envisagé", a déclaré Saeed Khatibzadeh, porte-parole du ministère, cité par la chaîne Press TV. "La politique définitive de la République islamique d'Iran est une levée de toutes les sanctions américaines."

Téhéran et Washington ont fait savoir vendredi qu'ils participeraient à des discussions indirectes chapeautées par les signataires européens (Allemagne, France, Royaume-Uni), la Russie et la Chine à partir de mardi à Vienne dans le cadre des efforts de relance de l'accord encadrant les activités nucléaires iraniennes.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s'est entretenu samedi matin avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, pour "encourager l'Iran à se montrer constructif dans les discussions qui vont s'engager", a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué.

Ces discussions, poursuit le texte, "doivent permettre d'identifier dans les semaines à venir les actions nécessaires pour un retour complet au respect de l'accord nucléaire".

"Dans un contexte où tous affichent leur volonté de mener ces négociations de bonne foi, avec l'objectif d'un accord rapide, j'ai appelé l'Iran à s'abstenir de toute violation supplémentaire de ses engagements actuels dans le domaine nucléaire susceptible de porter atteinte à la dynamique de reprise de discussions", a souligné le chef de la diplomatie française, cité par le Quai.

Dans le sillage du retrait américain de l'accord, décidé par Donald Trump en 2018, l'Iran a commencé en 2019 à s'affranchir progressivement de ses engagements pris dans le cadre du Plan d'action global commun, le nom donné au pacte scellé en juillet 2015 dans la capitale autrichienne, où siège l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

(Rédaction de Dubaï; version française Jean-Stéphane Brosse)