Borne et 16 ministres à Alger pour dynamiser les engagements franco-algériens

reuters.com  |   |  348  mots
Les drapeaux algerien et francais a alger[reuters.com]
(Crédits : Ramzi Boudina)

PARIS (Reuters) - La Première ministre française, Elisabeth Borne, se rend dimanche et lundi en Algérie avec une importante délégation de 16 ministres dans le but affiché de donner corps aux engagements pris par les deux pays lors de la visite d'Emmanuel Macron, fin août.

Il s'agit du premier séjour à l'étranger de la cheffe du gouvernement nommée en mai, qui rencontrera dès son arrivée dimanche à Alger son homologue Aïmene Benabderrahmane.

Le récent déplacement d'Emmanuel Macron à Alger et Oran "a permis de poser les bases d'une relance de notre relation qui est passée par quelques turbulences ces dernières années", a souligné Matignon en référence aux frictions diplomatiques entre la France et son ancienne colonie d'Afrique du Nord.

La visite d'Elisabeth Borne vise à "donner un élan et inscrire cette relation dans le cadre d'un renouvellement, d'une dynamique" et étudier "l'état d'avancement des projets pour avancer et concrétiser tout ce qui figure dans la déclaration d'Alger", précise Matignon.

Du partenariat économique au travail de mémoire confié à une commission d'historiens en passant par la jeunesse, le développement durable et la délicate question de la délivrance de visas, les ministres français feront le point avec leurs homologues dans le cadre du Comité intergouvernemental de haut niveau franco-algérien (CIHN).

Sanofi figure au nombre des entreprises présentes dans la délégation d'Elisabeth Borne, dont le voyage devrait donner lieu à la signature d'une série d'accords.

Pour ce qui est des livraisons de gaz, dont l'Algérie est un important fournisseur en ces temps de pénurie énergétique en Europe, "ce n'est pas une question à l'ordre du jour de la Première ministre", ont fait savoir ses services.

Quant aux questions migratoires, "nos préoccupations sur la réadmission des étrangers en situation irrégulière font encore l'objet de discussions et n'ont pas encore abouti à l'heure où je vous parle", déclarait jeudi un conseiller de Matignon.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Kate Entringer)