Le secteur aérien devrait renouer avec les bénéfices en 2023, selon l'IATA

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Photo d'archives : un avion decolle de l'aeroport de francfort.[reuters.com]
(Crédits : Kai Pfaffenbach)

par Emma Farge

GENÈVE (Reuters) - Le secteur aérien devrait renouer avec les bénéfices dès l'année prochaine, la reprise des voyages se poursuivant après environ deux ans de restrictions liées à la pandémie de COVID-19, a déclaré mardi l'Association internationale du transport aérien (IATA).

Les compagnies aériennes ont perdu des dizaines de milliards de dollars en 2020 et 2021 en raison de l'épidémie, mais le trafic aérien s'est partiellement redressé et certains aéroports ont peiné à y faire face.

L'IATA prévoit désormais un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars (4,48 milliards d'euros) pour le secteur l'année prochaine, avec plus de 4 milliards de voyageurs. Elle avait auparavant déclaré que les bénéfices étaient "à portée de main" en 2023.

Pour 2022, l'IATA a réduit ses prévisions de pertes pour l'ensemble du secteur à 6,9 milliards de dollars, contre 9,7 milliards de dollars précédemment.

Le retour aux bénéfices en 2023 est "une grande réussite compte tenu de l'ampleur des dommages financiers et économiques provoqués par les restrictions gouvernementales imposées lors de la pandémie", estime le directeur général de l'IATA, Willie Walsh.

L'ancien patron de British Airways et d'IAG a toutefois prévenu que de nombreuses compagnies aériennes continueront à éprouver des difficultés l'an prochain, citant les réglementations, les coûts élevés et les politiques gouvernementales incohérentes.

"Les compagnies aériennes doivent rester vigilantes face à toute augmentation des taxes ou des frais d'infrastructure", a-t-il souligné, y compris celles effectuées "au nom du développement durable".

Ces prévisions reposent sur une réouverture progressive de la Chine au trafic international et sur l'assouplissement des restrictions mises en oeuvre dans le cadre de la politique "zéro COVID", a précisé IATA. Dans le cas contraire, la rentabilité des compagnies aériennes serait affectée. Le risque de récession dans certaines économies représente une autre menace pour les perspectives du secteur en 2023, ajoute l'association.

(Reportage Emma Farge ; rédigé par Tim Hepher et Louise Heavens ; version française Dagmarah Mackos, édité par Kate Entringer)