Pakistan : L'ex-PM Imran Kahn menacé d'une nouvelle arrestation

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Photo de l'ancien premier ministre du pakistan, imran khan[reuters.com]
(Crédits : Yana Paskova)

par Asif Shahzad

ISLAMABAD (Reuters) - Le gouvernement pakistanais a accusé mercredi l'ancien Premier ministre, Imran Khan, d'héberger des partisans recherchés pour les attaques contre l'armée intervenues après son arrestation la semaine dernière, et a averti qu'il avait 24 heures pour les livrer aux autorités, au risque de faire face à une opération policière.

Imran Khan a été interpellé la semaine dernière par l'agence anti-corruption pakistanaise avant que la Cour suprême juge son arrestation "invalide et illégale".

"C'est probablement mon dernier tweet avant ma prochaine arrestation", a écrit sur Twitter Imran Kahn, ajoutant que la police avait encerclé sa maison dans la ville de Lahore.

Le ministre de l'Information de la province du Punjab, Amir Mir, a indiqué que les services de renseignement avaient identifié quelque 30 à 40 personnes accusées d'avoir attaqué des installations militaires de se cacher au domicile d'Imran Khan.

Amir Mir a donné 24 heures à Imran Kahn pour livrer les suspects à la police, ajoutant que les forces de l'ordre lanceraient une opération si l'ancien dirigeant ne coopérait pas.

L'arrestation la semaine dernière d'Imran Kahn a provoqué des troubles politiques dans ce pays de 220 millions d'habitants, qui affronte une grave crise économique avec une inflation record et des retards dans le versement de fonds du FMI.

Des milliers de partisans de l'ancienne star de cricket ont attaqué et mis le feu à plusieurs bâtiments officiels, dont certains appartenant à l'armée, dans la foulée de son arrestation. Plus de 3.000 personnes ont été interpellées.

Imran Khan a été renversé l'an dernier de son poste de Premier ministre à la suite de l'adoption d'une motion de censure à l'Assemblée nationale.

Mais il n'a jamais disparu de la scène publique, même après avoir été blessé par balles en novembre lors d'une manifestation demandant la tenue d'élections générales.

(Reportage par Gibran Peshimam, Mubasher Bukhari; version française Zhifan Liu, édité par Blandine Hénault)