Le projet de Brexit mènera à une dislocation du Royaume-Uni, selon le DUP

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Le projet de brexit menera a une dislocation du royaume-uni, selon le dup[reuters.com]
(Crédits : Hannah Mckay)

LONDRES (Reuters) - L'accord de Brexit soutenu par Theresa May pourrait conduire à une dislocation du Royaume-Uni parce qu'il introduit un statut particulier pour l'Irlande du Nord, a déclaré Jeffrey Donaldson, député du Parti unioniste démocrate (DUP), à la radio de la BBC mercredi.

Donaldson fait partie des 10 élus du DUP dont le Parti conservateur de Theresa May a besoin pour disposer d'une majorité absolue à la Chambre des communes.

Le parlementaire nord-irlandais a affirmé ne pas craindre des élections législatives anticipées si les forces en présence à la Chambre des communes se prononcent contre le projet de Brexit de la Première ministre.

"D'après ce que nous avons vu et entendu, nous ne pensons pas que cet accord soit le meilleur qui soit", a déclaré Jeffrey Donaldson.

"Cet accord peut potentiellement conduire à la dislocation du Royaume-Uni et c'est une chose que nous ne pouvons pas soutenir", a-t-il ajouté.

Sammy Wilson, membre du DUP et partisan d'une ligne dure, a précisé que son parti ne voterait pas pour le projet de Theresa May, le qualifiant d'humiliant pour le Royaume-Uni.

"Toutes les bonnes et grandes choses qui sont apparues lors du #EURef (le référendum sur l'UE) vont réapparaître dans les prochaines semaines pour que nous soyions sur la même ligne. Nous sommes clairs. Nous ne voterons jamais pour cette humiliation", écrit Sammy Wilson sur Twitter.

Les négociateurs de l'Union européenne et de la Grande-Bretagne ont fini par s'entendre sur un projet d'accord de Brexit que Theresa May présentera ce mercredi après-midi à ses ministres, à moins de cinq mois de la date officielle du divorce.

Après plus d'un an de négociations tortueuses, la question du soutien que May pourra rallier au Parlement britannique reste cependant entière, les plus ardents partisans du Brexit au sein de son Parti conservateur, susceptibles de torpiller sa majorité, l'accusant déjà d'avoir rendu les armes face à Bruxelles.

(Kate Holton et James Davey à Londres, Padraic Halpin à Dublin; Pierre Sérisier pour le service français)