ISTANBUL (Reuters) - A l'appel du dirigeant kurde emprisonné Abdullah Ocalan, des milliers de détenus kurdes et de parlementaires ont mis fin dimanche à la grève de la faim qu'ils menaient pour obtenir une amélioration des conditions d'incarcération du fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a annoncé leur porte-parole.
Le mouvement avait été initié en novembre dernier, il y a 200 jours, par la députée Leyla Guven, élue du Parti démocratique des peuples (HDP), formation pro-kurde.
L'objectif était d'obtenir la levée de l'isolement d'Ocalan, détenu depuis 1999 sur l'île pénitentiaire d'Imrali.
Dans un message lu dimanche par ses avocats, le leader kurde leur a demandé d'y mettre fin. "Camarades qui vous êtes engagés dans des grèves de la faim et des jeûnes à la mort, j'attends de vous que vous cessiez ce mouvement", a-t-il dit.
Au début du mois, les avocats d'Ocalan ont pu le rencontrer pour la première fois depuis juillet 2011. Ils ont de nouveau été autorisés mercredi dernier. C'est à cette occasion qu'Ocalan leur a transmis son appel.
La Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne ont classé le PKK sur leurs listes des organisations considérées comme terroristes.
(Daren Butler; Henri-Pierre André pour le service français)