Getlink attend un Ebitda 2019 en léger recul avec un Brexit "dur"

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Getlink attend un ebitda 2019 en leger recul avec un brexit dur[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Getlink a fait état mardi d'un Ebitda (excédent brut d'exploitation) en léger repli au premier semestre, pénalisé par une grève des douaniers, et a dit s'attendre à une très légère baisse de ce résultat sur l'ensemble de l'année en raison d'une forte probabilité d'un Brexit sans accord.

L'opérateur du tunnel sous la Manche précise dans un communiqué que "l'absence d'accord pour le Brexit le 31 octobre devenant très probable, l'objectif de référence pour 2019 est celui du 'no-deal'".

Le groupe table ainsi sur un Ebitda de 560 millions d'euros cette année - un chiffre identique à sa projection faite en février en cas de Brexit "dur" - contre 569 millions en 2018.

"Cette prévision tient compte d'une relative faiblesse du trafic et de l'activité économique", a déclaré à la presse Jacques Gounon, PDG du groupe, tout en se félicitant de la résilience du modèle de Getlink.

Finalement, a-t-il ajouté, "un Brexit avec ou sans accord, ce n'est pas si différent pour nous (...) compte-tenu des besoins vitaux de circulation qui perdureront entre le Royaume-Uni et l'Europe continentale".

Le groupe tablait en février sur un Ebitda de 575 millions d'euros dans l'hypothèse d'un accord sur les modalités de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.

Au premier semestre, le groupe a été pénalisé par une grève des douaniers français, qui a amputé son chiffre d'affaires d'environ 10 millions d'euros, à 523 millions d'euros (+2%), et pesé sur son Ebitda qui a reculé de 2% à 255 millions.

Sans la grève, ce résultat aurait été en hausse d'environ 2%, a précisé Getlink, qui a demandé au gouvernement français d'être indemnisé à hauteur de 10,6 millions d'euros pour que soient compensés les effets de la grève sur son activité.

Le résultat net consolidé ressort à 41 millions d'euros, en progression de 5%.

Les objectifs de moyen terme ont été confirmés, à savoir un Ebitda supérieur à 735 millions d'euros d'ici à 2022 et une augmentation annuelle du dividende de cinq centimes d'euro par action.

(Pascale Denis, édité par Bertrand Boucey)