Feu vert à la reprise des travaux de Notre-Dame de Paris

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Feu vert a la reprise des travaux de notre-dame de paris[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Le préfet de Paris a annoncé lundi avoir donné son feu vert à la reprise du chantier au long cours de Notre-Dame, qui avait été suspendu le 25 juillet en raison des risques de contamination au plomb libéré par le spectaculaire incendie de la mi-avril.

Pour ce faire, les autorités ont mis en oeuvre des mesures de précaution plus strictes, conformément à des préconisations de l'inspection du travail.

"Les nouveaux moyens de décontamination installés permettent la montée en charge du chantier tout en assurant la santé des travailleurs", a déclaré dans un communiqué le préfet, Michel Cadot, qui a donné son autorisation formelle après une visite des lieux, lundi matin.

Désormais, toute personne se rendant sur le chantier devra passer par une unité de décontamination permettant un "cloisonnement entre les zone propre et sale" et les vêtements des ouvriers seront nettoyés tous les jours par une entreprise spécialisée, est-il précisé dans le communiqué de la préfecture.

Quarante personnes, contre 60 à 70 avant l'interruption des travaux, pourront travailler chaque jour sur le site.

L'inspection du travail avait sonné l'alerte via un rapport rendu le 23 juillet, dans lequel elle jugeait insuffisantes les installations de décontamination et s'inquiétait de voir que les règles de précaution n'étaient pas systématiquement appliquées.

Quelque 400 tonnes de plomb ont fondu lors de l'incendie, qui a détruit, le 15 avril, la charpente vieille de plusieurs siècles de même que la flèche datant du XIXe siècle.

Une partie de ce métal, particulièrement nocif pour les enfants, s'est dispersée dans le centre de Paris, exposant travailleurs et riverains à des poussières toxiques.

Accusant les pouvoirs publics d'avoir minimisé les risques, l'association Robin des Bois a déposé une plainte contre X pour mise en danger d'autrui.

Début août, 175 enfants avaient été soumis à des tests mesurant le taux de plomb présent dans leur sang et, parmi eux, deux dépassaient le niveau de déclaration obligatoire, selon un décompte de l'Agence régionale de santé (ARS).

Dans l'immédiat, les travaux doivent permettre de sauver définitivement les murs de la cathédrale encore debout, à la suite de quoi la rénovation proprement dite, appelée à s'étaler sur plusieurs années, pourra débuter.

(Simon Carraud, édité par Henri-Pierre André)