Liquidités : le comité de Bâle serait prêt à revoir sa copie

Le ratio de liquidité à court terme pourrait être assoupli.
Copyright Reuters

Le régulateur bancaire mondial envisagerait d'assouplir les nouvelles exigences en matière de détention d'actifs liquides par les banques. Cette information publiée par le Financial Times mardi n'a pas manqué de soulager les établissements financiers.

La mise en place d'un ratio de couverture de liquidité à court terme (« Liquidity Coverage Ratio » ou « LCR ») représente l'une des mesures les plus fortes du nouveau cadre réglementaire dit de Bâle III. Ce nouveau critère prévoit en effet d'imposer aux banques de détenir des actifs immédiatement disponibles ou liquides, autrement dit faciles à vendre, afin d'être en mesure de résister à une panique bancaire pendant 30 jours. Son application, à l'origine prévue pour 2012, a été repoussée l'année dernière à 2015 avec une phase d'observation qui vise notamment à préciser les actifs éligibles.

Cependant, les établissements financiers n'ont de cesse d'avertir les régulateurs qu'une telle mesure pourrait être préjudiciable à l'ensemble de l'économie. Elle nécessiterait un effort tel que les banques seraient contraintes de réduire drastiquement les crédits aux ménages mais surtout au secteur privé. Une conséquence indirecte qui toucherait donc en premier lieu les entreprises européennes, bien plus dépendantes du système bancaire pour se financer que leurs consoeurs américaines.

Les françaises mal placées

Pour 28 des principales banques européennes, l'insuffisance d'actifs liquides s'élevait en effet à 493 milliards d'euros à fin 2010 selon une étude JP Morgan Cazenove publiée mardi. Et avec 173 milliards d'euros, les banques françaises figurent parmi les établissements européens les plus mal placés dans la perspective de la mise en place du LCR. Il manquerait 64 milliards d'euros à Crédit Agricolegricole, 63 milliards à BNP Paribas et 46 milliards à Société Généralecute; Générale. Parmi les « bons élèves » européens, HSBC, Intesa Sanpaolo et Santander, disposaient déjà d'un ratio de liquidité conforme.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.