À une semaine des célébrations d'Halloween, où les enfants vont faire le tour des maisons pour collecter bonbons et sucreries, la facture, elle, risque d'être salée pour les plus grands. L'UFC-Que Choisir a en effet constaté que les bonbons ont « augmenté de 21% en un an », dans une étude publiée ce mercredi 25 octobre. Pour ce faire, l'association de défense des consommateurs s'est basée sur des relevés de prix en ligne, en date du 18 octobre, « dans plus de 6.500 grandes surfaces alimentaires proposant un service drive ».
Résultat ? « L'éventail des sucreries et autres aliments surconsommés à l'occasion d'Halloween (...) a vu son prix littéralement flamber en un an, bien au-delà de l'inflation alimentaire », avertit l'UFC-Que Choisir.
Et les bonbons ne sont pas les seuls concernés. C'est aussi le cas des « trois autres incontournables de cette soirée », selon l'association : les chips (+15%), les chocolats (+12%) et les sodas (+9%).
Le « record » de 2022 - 112 millions d'euros dépensés par les Français en confiseries pour Halloween, d'après l'UFC-Que Choisir - devrait donc être dépassé cette année, en raison notamment de cette flambée des prix.
Les grandes marques pointées du doigt
Dans le détail, l'association a noté « des hausses largement supérieures à celles du rayon alimentaire » chez les produits phares du confiseur Haribo, qui détient 42% de parts de marché, avec des augmentations comprises entre 18% et 26% pour ses cinq principales références (Schtroumpfs, Chamallows, Dragibus, Croco, Tagada).
Il n'est toutefois pas le seul : c'est également le cas pour les Têtes brûlées du Français Verquin (+26%), les sucettes Chupa Chups (+20%), les Carambar dans leur version originale (+18%), les M&M's (+13%) ou les Schoko-bons de Kinder (+11%).
« Nos coûts en sucre et en amidons ont été multipliés par deux, il était donc nécessaire de procéder à des hausses tarifaires. Mais nous n'avons passé que deux tiers de ces surcoûts, le reste étant pris sur la rentabilité de Haribo », a expliqué auprès de l'UFC Que-Choisir Virginie Le Roch, responsable marketing de Haribo.
Le sucre dans le viseur
Les prix du sucre dans le monde sont actuellement au plus haut depuis 13 ans, comme l'indiquait au début du mois l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Leur indice a grimpé de 9,8% sur un mois en septembre.
Cette flambée « est principalement due au fait que l'on craint de plus en plus un resserrement de l'offre mondiale pendant la prochaine campagne (2023-2024) », expliquait l'agence dans son rapport mensuel.
De premières estimations laissent entrevoir une baisse de la production en Thaïlande et en Inde, respectivement deuxième et troisième exportateurs mondiaux, en raison d'El Niño. Ce phénomène météorologique qui prend sa source dans l'océan Pacifique, est généralement associé à une augmentation des températures mondiales, accompagnée de sécheresses dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d'autres.
L'organisation accuse aussi la hausse récente des cours du pétrole. Un prix élevé de l'or noir incite en effet les producteurs à transformer une partie de leur récolte en éthanol, ce qui réduit la quantité de sucre sur le marché et fait monter les cours.
Selon la FAO, le bond des prix du sucre a toutefois été limité par « le volume important de la récolte qui a lieu actuellement au Brésil (ndlr : premier producteur et exportateur mondial) dans des conditions météorologiques favorables ainsi que (par) l'affaiblissement du réal brésilien face au dollar américain ».
(Avec AFP)