Chasse à l'homme en cours après l’attaque au colis piégé à Lyon

L’homme soupçonné d'être l'auteur de l'attaque au colis piégé à Lyon, ayant fait 13 blessés légers vendredi, est activement recherché par les autorités. A deux jours des élections européennes, aucune piste quant à son profil ou ses motivations n’est privilégiée.
13 blessés dans une attaque au colis piégé à Lyon le 24 mai
13 blessés dans une attaque au colis piégé à Lyon le 24 mai (Crédits : Emmanuel Foudrot)

La police a lancé un appel à témoins en diffusant la photographie du suspect. Prise par une caméra de vidéosurveillance municipale, elle montre un homme "porteur d'un haut sombre à manches longues" et "d'un bermuda clair", poussant un vélo noir, qui serait âgé d'une trentaine d'années. Ce suspect a été vu à la fois arriver et repartir sur son vélo, avant que sa trace soit perdue sur le quai Claude Bernard, qui borde le 7e arrondissement lyonnais.

Prévenu de l'explosion dans l'avion qui le ramenait d'un voyage au Japon, le maire de Lyon et ancien ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a confié samedi matin à l'AFP son "émotion" et sa "surprise parce que Lyon est plutôt une ville calme".

La section antiterroriste du parquet de Paris, chargée du dossier,  a ouvert "une enquête de flagrance des chefs de tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste et d'association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Trop tôt pour évoquer un acte terroriste

La garde des Sceaux Nicole Belloubet a néanmoins souligné qu'il était "trop tôt" pour évoquer "un acte terroriste",  précisant "Au vu des résultats, on pourra effectivement qualifier cette enquête".

Arrivé vendredi soir à Lyon en compagnie du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner - reparti depuis à Paris - le procureur de Paris, Rémy Heitz, doit tenir une conférence de presse à 12H00 à Lyon.

La municipalité a demandé samedi une "vigilance renforcée aux organisateurs de manifestations festives, exploitants d'établissements et au public". La préfecture doit annoncer d'autres mesures en fin de matinée.

L'individu recherché est suspecté d'avoir déposé un sac ou colis explosif contenant des vis, clous ou boulons devant une boulangerie de la rue Victor Hugo, une artère piétonne commerçante située au coeur de Lyon, près de l'emblématique place Bellecour.

Un dernier bilan, fait état de 13 personnes - neuf femmes dont une enfant de dix ans et quatre hommes - touchées par l'explosion, dont 11 ont été hospitalisées. A l'exception de l'une d'entre elles, un peu plus grièvement blessée, qui devait être opérée samedi, elles ne sont blessées que légèrement, "atteints aux membres inférieurs", a indiqué le maire de Lyon Gérard Collomb.

Comme l'a révélé dans la presse locale le maire du 2e arrondissement Denis Broliquier, "la charge était trop faible pour tuer". Une source administrative a confirmé à l'AFP que le colis avait été "déclenché à distance".

Le calme règne à Lyon

Ce samedi matin, le périmètre de sécurité a été levé. De nombreux journalistes sont postés devant la façade de la boulangerie ciblée par l'explosion, dont le volet métallique demeurait fermé en attendant la visite de Gérard Collomb dans la matinée.

"Lyon se réveille choquée, mais Lyon se réveille aussi dans le calme, comme l'ont été d'ailleurs les Lyonnaises et les Lyonnais hier en fin d'après-midi", a déclaré sur BFMTV le président de la métropole de Lyon David Kimelfeld.

Un centre d'accueil des victimes a été ouvert dans un gymnase du centre-ville.

Les faits se sont produits à deux jours du vote de dimanche 26 mai pour élire ses députés au Parlement européen.

 Après avoir évoqué "une attaque" dans une première réaction vendredi, Emmanuel Macron s'est montré plus prudent dans un tweet envoyé plus tard dans la soirée, déplorant simplement "la violence qui s'est abattue" sur les Lyonnais, avant d'adresser ses pensées aux blessés.

C'est la première attaque au colis piégé en France depuis une explosion dans un cabinet d'avocats en décembre 2007 qui avait fait un mort et un blessé.

Mais, signe d'une menace terroriste persistante aux yeux des autorités le plan Vigipirate est resté au niveau "Sécurité renforcée - Risque attentat" sur tout le territoire depuis la fusillade de Strasbourg qui a fait cinq morts et 11 blessés en décembre 2018.

(avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 26/05/2019 à 15:53
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Drôle d'appel à témoins avec des photos floutées volontairement que cherche-t'on , gangner du temps jusqu'à heures le dimanche. C'est vraiment faire courir des risques à mon avis . Dans ces moments là , on oublie les élections et l'on fait son bou...

à écrit le 25/05/2019 à 13:05
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Parents, amis des victimes si vous avez été perturbé psychologiquement ou autre par cet attentat , il faut vous rapprocher du fond d'indemnisation mis en place par le gouvernement dans une telle situation pour faire valoir vos droit à indemnités.

à écrit le 25/05/2019 à 12:59
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ce qui m'a choqué c'est alors qu'un attentat se produit macron se précipite sur youtube pour faire son show c'est là qu'on mesure la faiblesse de ce président par rapport à des DE GAULLE ou Mitterrand macron n'avait rien à faire sur youtube dans ces...

le 26/05/2019 à 9:14
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@papiencolere 25/05/2019 12:59 L'interview sur yt de notre Président E. Macron était prévue et elle a été perturbée par l'attentat. Le général De Gaulle est décédé en 1970 et mitterand en 1996; donc ils avaient accès à youtube qui a été crée en 2...

à écrit le 25/05/2019 à 12:17
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Ben merci aux élections européennes hein ! Qui m'empêchent de brancher un média de masse et d'être au courant de la propagande sécuritaire habituelle. D'une pierre deux coups !

à écrit le 25/05/2019 à 12:06
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On est habitué a ces coups de théâtre permanent pour "distraire" l'électeur! Quand auront il marre d'instiller la peur par médias interposés?

le 25/05/2019 à 12:21
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Pour ma part, j'ai du mal à m'habituer à la bêtise.

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