Climat des affaires : les chefs d'entreprises confiants en janvier, sauf pour l'emploi

En janvier, les chefs d'entreprises des grands secteurs de l'économie française restent confiants, selon le dernier sondage de l'Insee. Les secteurs du commerce de détail et du bâtiment voient notamment leur perspective d'affaires s'améliorer.
L'indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprises des principaux secteurs d'activité marchands, s'établit à 98 en janvier.
L'indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprises des principaux secteurs d'activité marchands, s'établit à 98 en janvier. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

En ce début d'année, les chefs d'entreprise des grands secteurs de l'économie française restent confiants. C'est ce qui ressort de l'enquête mensuelle de l'Insee. Après s'être amélioré en décembre dernier, le climat des affaires hexagonal reste donc « stable » en janvier. En revanche, « le climat de l'emploi s'assombrit légèrement », nuance l'institut.

Dans le détail, l'indicateur du climat des affaires, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprises des principaux secteurs d'activité marchands, s'établit donc à 98, comme le mois dernier. Un chiffre un peu au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Celui de l'emploi recule à 99, passant sous 100 pour la première fois depuis avril 2021.

Pour expliquer cette stabilité, l'Institut national de la statistique évoque des évolutions contrastées : la situation conjoncturelle s'améliore dans le bâtiment, les services et le commerce de détail, tandis qu'elle se dégrade dans le commerce de gros. Quant à la légère dégradation du climat de l'emploi, d'après l'Insee, il résulte notamment de « moins bonnes perspectives sur l'évolution à venir des effectifs dans les services », hors agences d'intérim.

De bonnes perspectives dans certains secteurs

Quels sont les secteurs d'activité qui voient leur perspective d'affaires s'améliorer ? Dans le commerce de détail, qui comprend notamment le secteur de l'automobile, le climat s'améliore de nouveau « nettement ». Il passe donc à 104 après 100 en décembre, et 96 en novembre. Cela est dû à « de bons soldes d'opinion sur les intentions de commandes et sur les ventes passées ».

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Dans le bâtiment, un des secteurs clés de la bonne santé économique de la France, l'indicateur rebondit à 103 après 101 en décembre, en raison de perspectives favorables sur l'activité prévue. Dans les services, il s'améliore un peu (101 après 100), grâce à de bons soldes d'opinion sur l'activité passée, et la demande prévue. 

Dans l'industrie, le climat des affaires reste stable à 99 pour le cinquième mois consécutif, juste au-dessous de sa moyenne de longue période. Dans le commerce de gros enfin, l'indicateur, publié tous les deux mois, recule par rapport à novembre, à 90 après 91, en raison d'une baisse du solde d'opinion sur les livraisons reçues de l'étranger.

L'économie française sur une bonne lancée

Ces chiffres encourageants pour les opportunités d'affaires des patrons français, s'inscrivent dans un contexte économique particulier. D'après les derniers chiffres de la Banque de France, publiés le 10 janvier, l'économie tricolore a enregistré une croissance de 0,2% au quatrième et dernier trimestre de l'année dernière. Elle échappe donc à la récession dans la mesure où, après un recul de 0,1% au troisième trimestre, la France n'enchaîne pas deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.

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Cette croissance en fin d'année provient notamment de la progression des services marchands, indique la Banque de France dans son enquête mensuelle de conjoncture (EMC). Ce qui est d'ailleurs cohérent avec l'amélioration du climat des affaires dans le commerce de détail. L'Hexagone fait donc même mieux que prévu dans la mesure où la Banque de France anticipait jusqu'ici une croissance de seulement 0,1% au quatrième trimestre.

La banque centrale anticipe toutefois que la petite embellie pourrait ne pas durer à l'avenir. « En janvier, selon les anticipations des entreprises, l'activité progresserait sur un rythme plus ralenti dans l'industrie et les services, et se contracterait dans le bâtiment », souligne son enquête.

En revanche, « l'opinion sur la situation des carnets de commandes dans l'industrie cesse de se dégrader en décembre », notait dans son étude de conjoncture la Banque de France. Avant de préciser : « La plupart des secteurs bénéficient de cette dynamique, plus particulièrement visible dans l'aéronautique, dont les carnets de commandes, déjà élevés, progressent significativement. »

(Avec AFP)

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