Covid-19 : les spectateurs désertent les salles obscures, les films à succès aussi

Depuis la réouverture des salles en France le 22 juin, l’offre de films reste très réduite, relève le Centre national du cinéma. Certains distributeurs boudent les salles et se tournent vers des plateformes de streaming au grand regret de La Fédération Nationale des Cinémas Français.
(Crédits : https://unsplash.com/photos/OaVJQZ-nFD0)

Les salles de cinéma n'ont pas la cote depuis leur réouverture. La fréquentation s'est effondrée (-73,8%) en juillet, avec 4,8 millions de billets vendus sur la période marquée par une programmation réduite, correspondant aux trois quarts de l'offre habituelle, a annoncé vendredi le Centre national du cinéma (CNC). Depuis le début de l'année 2020, la fréquentation est estimée à 44,06 millions d'entrées, soit une chute de 64,3% sur un an, selon le CNC.

Cependant, après plus de trois mois de fermeture, la reprise de la fréquentation en France a été "plus dynamique que celle observée en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas ou en Espagne", relève le CNC.

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Certains distributeurs renoncent aux salles de cinéma

Depuis la réouverture progressive des salles hexagonales le 22 juin, le CNC a constaté une lente montée en charge de la programmation. Entre 5 et 10 films sont sortis chaque semaine, depuis le 1er juillet. L'offre est réduite, notamment en films américains, alors que l'été est traditionnellement une période privilégiée pour la sortie de "blockbusters".

Hormis "Greenland", le film catastrophe avec Gerard Butler, qui est sorti en salles ce mercredi, les films à gros budget ont cette année soit décalé leur sortie ou bien ont choisi d'être diffusés sur des plateformes de streaming. Disney par exemple a décidé cette semaine de mettre la version en prise de vue réelle du célèbre dessin animée "Mulan" sur sa plateforme Disney+ à partir du 4 septembre. Une décision qui a irrité les exploitants de salles.

La Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF), qui regroupe les 6.000 écrans français, a ainsi fait part de son mécontentement mercredi. "Les salles de cinéma expriment leur profond regret et leur désapprobation la plus forte face aux choix de certains distributeurs qui renoncent à la sortie de leurs films en salle" peut-on lire dans un communiqué. La FNCF a réitéré sa demande d'aide à l'Etat pour "l'adoption en urgence de mesures de sauvegarde pour les salles de cinéma qui connaissent une situation des plus catastrophiques".

L'ensemble du secteur frappé par le Covid-19

Plus globalement, sur l'ensemble du secteur de la culture en France, la baisse d'activité en 2020 est estimée à près de 25% du chiffre d'affaires par rapport à 2019, selon une étude du ministère de la Culture publiée le 6 juillet 2020. Sans surprise, le ministère estime que les activités reposant sur une économie dite "présentielle" comme le spectacle vivant, les musées ou encore les galeries d'art seront beaucoup plus impactées que les secteurs davantage liés au numérique comme les jeux vidéos ou le cinéma / l'audiovisuel. L'enquête réalisée avec près de 8.000 professionnels précise que "l'effet sera le plus important sur le secteur du spectacle vivant (-72 %), du patrimoine (-36 %), des arts visuels (-31 %) et de l'architecture (-28 %)."

Lire aussi : Le monde de la culture, suspendu aux annonces de Macron, attend des mesures fortes

(Avec AFP)

Commentaires 9
à écrit le 10/08/2020 à 11:58
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La France subventionne trop son industrie du cinema pour produire des navets. Il y a un succes pour 100 productions au nom de la "culture".Dans le memes temps, l'industrie de jeux video a depasse cette industrie viellotte mais pas de subventions. Il ...

le 10/08/2020 à 16:44
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En parlant de cinéma : “Depuis un an et demi, je ne travaille pas, [...] mon activité s’est arrêtée complètement”, déclarait Luc Besson à BFM TV en octobre 2019. Le réalisateur-producteur dit juste. Son dernier film, Anna, a été tourné à l’autom...

à écrit le 10/08/2020 à 8:58
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La question reste "aller voir quoi" Certain vous dirons pourquoi aller là bas avec un masque et toutes les mesures qu'on dû être mise en place, mais en réalité c'est qu'aucun film intéressant ne sort...Comparons les chiffres lorsque les films sortiro...

à écrit le 09/08/2020 à 22:58
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Ils ne peuvent pas gagner le lait la crème et la crémière ... l’avantage Covid est déjà phénoménal pour la digitalisation mondiale alors quelques centimes perdus pour eux , n’est rien fu tout sur les gains qu’ils se font de cette situation mondiale .

à écrit le 09/08/2020 à 17:50
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Bonjour Seuls les blockbusters américains attireront le public notamment la jeunesse dans les salles obscures, tenet (s il n est pas repoussé à nouveau) sera le vrai test. Les studios américains raisonnent sur le plan financier. Exemple pour Disne...

à écrit le 08/08/2020 à 11:30
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Deux heures et demi à regarder un film avec un masque et payer pour cela, ça commence à être moins attirant. Alors même si la clientèle des cinémas ne doit pas être la plus effrayée par les médias et leur covid adoré, tout ceci commence à devenir bie...

le 08/08/2020 à 13:22
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Sans compté qu'il y a plus aucune sortie depuis plusieurs mois...

le 08/08/2020 à 13:28
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Quand l'atmosphère s'alourdit, l'orage menace en fin de journée. Pour l'instant nous ne sommes qu'à la mi journée.

le 09/08/2020 à 10:06
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"Sans compté qu'il y a plus aucune sortie depuis plusieurs mois... " Les tournages ont du être arrêtés pour beaucoup également même si regarder le dernier Marvel, et ils pourraient le faire avec Deadpool par exemple, c'est l'avantage de ces héros...

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