De retour des Etats-Unis, Bruno Le Maire estime avoir réussi son opération séduction auprès d'importants investisseurs

Les patrons du secteur financier américain qu'a rencontrés Bruno Le Maire lors de son déplacement aux États-Unis considèrent la France, selon le ministre de l'Économie, comme « la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe ».
Le voyage de Bruno Le Maire aux Etats-Unis a vocation à être suivi d'autres déplacements similaires, puisque l'objectif de la « phase 2 » est aussi d'attirer des acteurs financiers d'autres régions du monde.
Le voyage de Bruno Le Maire aux Etats-Unis a vocation à être suivi d'autres déplacements similaires, puisque l'objectif de la « phase 2 » est aussi d'attirer des acteurs financiers d'autres régions du monde. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, n'aura pas fait, selon lui, le voyage pour rien aux États-Unis. Arrivé à New York vendredi avant un retour ce mardi en France, le numéro deux du gouvernement s'est notamment entretenu avec Larry Fink, PDG du premier gestionnaire d'actifs au monde BlackRock, ainsi qu'avec le président de Morgan Stanley, Ted Pick, et le PDG de Bank of America, Brian Moynihan.

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Après avoir essentiellement attiré des banques durant la « première phase » de relocalisations, Bruno Le Maire veut aussi étendre son offensive de charme à d'autres acteurs financiers. Face à la concurrence féroce de Francfort, Luxembourg, Dublin ou encore Amsterdam, la France « a besoin d'une grande place financière pour financer les transitions auxquelles on doit faire face », a affirmé jeudi le cabinet du ministre. Lyrique, Bercy a même appelé à réunir un « Stade de France du financement » à Paris. La capitale française a pour l'instant attiré 5.500 emplois du secteur financier à la suite du Brexit.

 « Je retiens de ces entretiens des choses très convergentes », a déclaré Bruno Le Maire lors d'un point avec des journalistes, en premier lieu le fait que « la France est désormais, de loin, la nation la plus attractive pour les investissements étrangers en Europe ». Pour le ministre, « c'est lié d'abord à une chose : la constance de notre politique économique depuis l'élection d'Emmanuel Macron », au fait que « depuis sept ans, nous avons gardé les mêmes fondamentaux ». Il a évoqué les réformes réalisées, notamment la réforme des retraites, l'évolution du droit du travail et la simplification du processus réglementaire.

Bruno Le Maire « certain » que son voyage débouchera sur des « décisions concrètes »

« L'objet numéro un, c'était de trouver des investisseurs sur la tech et sur la décarbonation », a expliqué Bruno Le Maire au sujet de son déplacement, ponctué lundi soir par un dîner en présence de représentants du milieu des affaires et organisé par l'entrepreneur et ancien maire de New York, Michael Bloomberg. A l'issue de ce tour de piste, le ministre s'est dit « certain » que ces entretiens déboucheraient sur des décisions concrètes.

« Je pense qu'on aura des investissements significatifs notamment sur les énergies renouvelables » et « plusieurs localisations de projets en France », a-t-il anticipé, faisant état d'un « appétit très fort ».

Pour les patrons « que j'ai rencontrés, le "pitch" du ministre des Finances, c'est quelque chose d'important », a souligné Bruno Le Maire. « Ils ont besoin d'entendre, de savoir exactement ce qu'on veut faire, quelle est notre ligne politique, notre politique économique », a-t-il poursuivi. « C'est un élément important de la décision. Ce n'est pas du bavardage. »

Selon le ministre, la question de la trajectoire budgétaire de la France n'a été évoquée par aucun de ses interlocuteurs américains. Parmi les demandes formulées par les patrons avec lesquels il s'est entretenu, « il y a encore un besoin de simplification, notamment sur les délais », selon Bruno Le Maire, par exemple en matière d'autorisations réglementaires de projets industriels.

Le voyage de Bruno Le Maire aux Etats-Unis a vocation à être suivi d'autres déplacements similaires, puisque l'objectif de la « phase 2 » est aussi d'attirer des acteurs financiers d'autres régions du monde, comme le Moyen-Orient, l'Asie-Pacifique ou l'Amérique du Sud. Dans cette logique, Bercy veut voir l'implantation à Paris du fonds singapourien Temasek et celle, annoncée, du Public Investment Fund saoudien, comme de premiers signes encourageants. Et rappelle non sans fierté que dans un récent classement de l'attractivité des principaux centres financiers de la planète, Paris s'est glissé à la 5e place mondiale.

(Avec AFP)

Commentaires 4
à écrit le 19/12/2023 à 14:07
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Ben j'veux mon n'veu que la France est un aimant pour les multinationales étrangères. Elles aussi que l'on pourrait qualifier de "migrant économique" - comme le sont d'autres dans leur genre et connotés plus négativement - qui viennent rechercher l'a...

le 19/12/2023 à 17:54
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Sans vouloir doucher votre enthousiasme !!! nos bijoux de famille de 2.400 tonnes d'or ne sont pas encore bradés et pour ce qui concerne les investisseurs des usa , vous semblez un peu rancunier pour ma part j'y vois un intérêt et pas des moindre ; l...

à écrit le 19/12/2023 à 8:43
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Je pense qu'en effet entre le travail détaché, l'évasion fiscale et maintenant trois jours de travail gratuit offert par les chômeurs si cela n'attire pas les financiers c'est à pleurer ! Mais ils sont devenus tellement gourmands et tellement diffici...

le 19/12/2023 à 9:40
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Sans oublier nos chers migrants qui viennent nous aider ! C'est "un feu d'artifice" de vendre sa nation !

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