Emploi : légère progression des embauches lors du deuxième trimestre

Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois (hors intérim) a légèrement augmenté de 0,6% au deuxième trimestre, d'après l'Urssaf. Une progression principalement portée par les embauches en CDD de plus d'un mois (+1% après -1%), celles en CDI étant presque stables (+0,2% après -1,3%).
Au deuxième trimestre 2023, la progression des déclarations d'embauche de plus d'un mois est plus marquée dans les entreprises de moins de 20 salariés (+1,1% après -3%) que dans celles de plus grande taille (+0,2% après +0,1%).
Au deuxième trimestre 2023, la progression des déclarations d'embauche de plus d'un mois est plus marquée dans les entreprises de moins de 20 salariés (+1,1% après -3%) que dans celles de plus grande taille (+0,2% après +0,1%). (Crédits : Reuters)

Du mieux sur le front de l'emploi. Alors que le nombre de déclarations d'embauche avait diminué de -1,1% lors du premier trimestre, il a progressé de +0,6% au deuxième trimestre, selon l'Urssaf.

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Les embauches en CDD de plus d'un mois progressent

Une progression principalement portée par les embauches en CDD de plus d'un mois (+1% après -1%), celles en CDI étant presque stables (+0,2% après -1,3%), précise l'Urssaf dans un communiqué.

Dans le détail, la progression des déclarations d'embauche de plus d'un mois est plus marquée dans les entreprises de moins de 20 salariés (+1,1% après -3%) que dans celles de plus grande taille (+0,2% après +0,1%).

Par secteur, elles augmentent plus particulièrement dans la construction (+1,3 % après -3,5%) et dans l'industrie (+1% après -5,5%). Elles sont presque stables dans le tertiaire (+0,3%, après -1,5%). Par rapport au dernier trimestre 2019, elles augmentent fortement dans l'industrie (+ 14,9%) et dans le tertiaire (+12,9%) et sont quasiment stables dans le BTP (+0,3%).

Sur un an toutefois, elles sont en repli de -1,9%, à la suite des baisses conjointes des embauches en CDD de plus d'un mois (-2,4%) et de celles en CDI (-1,4%). Leur niveau reste néanmoins supérieur de +13,4% à celui du dernier trimestre 2019, juste avant le déclenchement de la crise Covid.

Près de 90.000 créations d'emploi nettes dans le privé au premier trimestre

Début juin, l'Insee révélait qu'avec près de 90.000 créations d'emploi nettes dans le privé au premier trimestre, le marché du travail confirmait sa résistance face à une croissance atone avec une progression de +0,4%. Après +0,2% au trimestre précédent (octobre-décembre 2022), il s'agit du « neuvième trimestre consécutif » de hausse, souligne l'institut. Cette estimation était deux fois plus forte que celle provisoire publiée le 5 mai.

L'emploi salarié privé excédait alors son niveau d'avant la crise sanitaire (fin 2019) de 6,1% (soit +1,2 million d'emplois). Et ceci « malgré des perspectives économiques qui restent incertaines, compte tenu notamment du haut niveau d'inflation, de la remontée des taux d'intérêt et des tensions géopolitiques », notait l'Urssaf dans un communiqué parallèle sur l'évolution de la masse salariale.

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Dans le détail, l'intérim se repliait nettement lors de ce premier trimestre: -2,2% (soit -18.100 emplois). Un recul qui efface intégralement la hausse des deux trimestres précédents. L'emploi intérimaire est inférieur de 2,2% à son niveau du premier trimestre 2022 mais supérieur de 2,3% à son niveau d'avant la crise. Hors intérim, l'emploi industriel progressait de nouveau de 0,3% (+8.200 emplois) après +0,2% au trimestre précédent. Il était supérieur de 1,2% à son niveau un an auparavant et de 1,8% à son niveau de fin 2019. Dans la construction, l'emploi baissait de 0,1% (soit -1.500 emplois). Il s'agissait du premier trimestre de baisse dans ce secteur depuis le quatrième trimestre 2016. Il dépasse toutefois de 0,4% son niveau du premier trimestre 2022 et de 7,8% son niveau de fin 2019.

Le taux de chômage devrait rester stable

Dans le tertiaire marchand, l'emploi accélèrait : +0,7% après +0,2% (soit +88.300 après +22.700 emplois). Il dépasse son niveau d'un an auparavant de 2,3% (soit +290.500 emplois) et celui d'avant-crise de 7,5% (soit +886.400 emplois). Il progressait également dans le tertiaire non-marchand : +0,2% (soit +15.200 emplois) après +0,1% au quatrième trimestre 2022.

Mi-juin, l'Insee estimait néanmoins que, « compte tenu du ralentissement attendu de l'emploi au second semestre, le taux de chômage devrait rester stable jusqu'à la fin de l'année à 7,1% de la population active ».

« On embauche massivement dans les banques »

Près de 49.000 personnes ont été embauchées l'an dernier par les banques, pour au moins autant de départs. « On embauche massivement dans la banque, à tous les âges, sur différents types de postes, dans toute la France et à différents niveaux de qualification et d'expérience », résume auprès de l'AFP la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) Maya Atig.

Plus de la moitié des recrutements en CDI porte sur les métiers de relation client, comme les chargés d'accueil ou de clientèle en agence. La profession a pourtant plusieurs atouts à faire valoir : le salaire d'abord - « nettement supérieur au reste de l'économie et même au reste des services » selon Maya Atig -, des opportunités de carrière partout en France, une mobilité possible via les formations en interne... Mais elle a plus de mal à faire entendre sa voix sur la question du sens, primordiale pour nombre de jeunes diplômés aujourd'hui.

(Avec AFP)

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