La hausse des prix ralentit légèrement en février : « la désinflation est confirmée », selon l'Insee

L'inflation a légèrement ralenti en France à 3% sur un an en février, après +3,1% en janvier a indiqué ce vendredi l'Institut national de la statistique (Insee) qui a, néanmoins, quelque peu réviser à la hausse ses premières estimations.
Sur un an, les prix de l'alimentation augmentent de 3,6% en février, après +5,7% en janvier, ralentissant ainsi pour le onzième mois consécutif.
Sur un an, les prix de l'alimentation augmentent de 3,6% en février, après +5,7% en janvier, ralentissant ainsi pour le onzième mois consécutif. (Crédits : Reuters)

La bataille de l'inflation n'est pas encore gagnée, mais le chemin se désépaissit. Selon l'estimation définitive de l'Insee, publiée ce vendredi, elle a légèrement ralenti en France à 3% sur un an en février, après +3,1% en janvier. Cette baisse sur un an est due notamment à « des effets de base », précise l'institut, car les prix avaient fortement augmenté sur un mois en février 2023. Le ralentissement est toutefois moins important que celui de sa première estimation qui prévoyait une inflation à 2,9%.

Les prix des services ont augmenté de 3,2% sur un an, comme en janvier, tandis que les prix de l'énergie ont fortement accéléré (+4,3% en février 2024, après +1,9% en janvier), précise l'Insee. Les prix de l'électricité ont notamment bondi de 23,1%.

Par ailleurs, entre janvier et février, les prix ont augmenté de 0,9% après -0,2% en janvier, notamment en raison de « la forte accélération des prix de l'énergie » tirés par l'électricité et les produits pétroliers, ajoute encore l'Insee. Sa première estimation faisait état d'une hausse de 0,8% sur le mois.

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La hausse des prix de l'alimentation ralentit pour le onzième mois consécutif

Les services et les produits manufacturés sont aussi en hausse sur le mois, mais le tabac ralentit tandis que les prix de l'alimentation se replient. Sur un an, les prix de l'alimentation augmentent de 3,6% en février, après +5,7% en janvier, ralentissant ainsi pour le onzième mois consécutif. Le frein est très net sur les produits frais (+0,4% après +7,9%), grâce à une baisse des prix des légumes frais.

La hausse des produits manufacturés enregistre, elle, son huitième mois de ralentissement, grâce à des baisses sur les meubles, les gros appareils ménagers, les jeux/jouets, les produits de santé ou encore les véhicules. Les prix des équipements ménagers non durables continuent eux d'augmenter, mais moins rapidement, tandis que la hausse des prix de l'habillement accélère.

« La désinflation est confirmée »

Malgré tout, « la désinflation est confirmée » selon l'Insee. Grâce à ce ralentissement, à la revalorisation des prestations sociales et à une progression des salaires supérieure à la hausse des prix, l'Insee table sur une hausse du pouvoir d'achat de l'ordre de 0,8% mi-2024.

Ces gains de pouvoir d'achat « favoriseraient un relatif rebond de la consommation des ménages » (+0,3% par trimestre), notamment en ce qui concerne les dépenses d'hébergement-restauration et les achats alimentaires, qui « commenceraient timidement à remonter la pente » après « deux années de recul inédit ». Le « message général », c'est qu'il « y a un redémarrage par la consommation plutôt que par l'investissement qui, lui, reste déprimé » (-1,0% au premier trimestre, -0,5% au deuxième), a résumé le chef du département de la conjoncture.

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Interrogé sur une éventuelle nouvelle revalorisation automatique du Smic liée à l'inflation prochainement, l'Insee indique ne pas en prévoir au premier semestre 2024, en dehors de celle intervenue au 1er janvier. « Notre prévision d'inflation conduirait à une évolution des prix proche du seuil de revalorisation automatique du Smic en juin 2024 », ajoute l'institut, qui précise que « si le franchissement de seuil se matérialisait à cette date, il se traduirait par une revalorisation de l'ordre de 2% du Smic en août 2024 ».

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 15/03/2024 à 13:31
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les enjeux d une souveraineté agricole se fait attendre ! comme les promesses , à moins que la renaissance opte pour la dépendance alimentaire et ses méfaits malbouffe et pesticides

le 15/03/2024 à 15:07
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30 % de la nourriture produite fini à la poubelle sans être consommée : nous avons de la marge au niveau de notre indépendance. Malbouffe et pesticide sont plébiscités par toutes les droites... et la gauche, à l'exception des écolos.

le 15/03/2024 à 19:04
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Souveraineté, c'est pas très précis, selon comment on pense. La FNSEA dit que c'est produire le maximum possible pour exporter beaucoup, et donc cultiver chaque m² disponible. Vous pensez autonomie plutôt, autosuffisance (partielle) ? Pour que chaque...

à écrit le 15/03/2024 à 12:23
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Des gains de pouvoir d'achat? Ben voyons, alors que les prix de l'électricité, de l'essence (et diesel), de l'alimentation et du logement demeurent les postes les plus important sur le budget des ménages. Vous en avez d'autres des gags comme ça dans ...

le 15/03/2024 à 19:12
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Le logement d'abord, peut-être ? Payez-vous autant d'électricité mensuellement que de loyer ? J'avais payé l'essence 4,80F/L en 1983, en 2024 il parait que ça ferait 4€/L. On dit que c'était mieux avant (parce que plus jeunes) mais tout était cher à ...

le 15/03/2024 à 19:28
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@Photo73. Les biens essentiels (ceux que j'ai mentionné) étaient beaucoup moins honéreux dans les années 80. Et votre voiture électrique vous coûtera plus cher à l'usage. Dommage pour vous, je suis entre-autre un économiste hétérodoxe et ne crois pas...

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