Les réformes des prestations et des prélèvements intervenues en 2014 ont eu un impact négatif de 0,5% sur le niveau de vie moyen des ménages français en 2014 tout en réduisant légèrement les inégalités, constate l'Insee dans son "Portrait social" de la France en 2014 publié jeudi 4 novembre.
L'institut souligne que les diverses mesures prises dans le cadre de la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité sociale ont pénalisé les 50% de ménages les plus aisés et épargné les 10% les plus modestes. En conséquence, le rapport entre le niveau de vie moyen des plus aisés et celui des 10% les plus modestes s'est établi à 6,32, contre 6,40 si rien n'avait été fait.
Baisse du revenu disponible de 5,2 milliards d'euros
L'Insee chiffre à -5,2 milliards d'euros l'effet sur le revenu disponible total des Français des mesures mises en oeuvre l'an passé, dont -2,4 milliards pour la seule hausse des cotisations retraites. En moyenne par ménages, il s'élève à 220 euros.
L'indice de Gini, qui mesure les inégalités de niveau de vie de l'ensemble de la population, est de même passé de 28,9% à 28,7%, une baisse de 0,2 point du même ordre que la hausse annuelle moyenne de cet indice sur la période 2004-2012, souligne l'Insee.
La réduction des inégalités a été surtout imputable à l'impôt sur le revenu, l'abaissement du plafond du quotient familial qui a touché les ménages les plus aisés y contribuant pour un tiers. De fait, 3,8 millions de ménages ont vu leur impôt sur le revenu baisser, en raison notamment de la réduction d'impôt exceptionnelle sur les bas revenus.
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(avec AFP et Reuters)