
Le ministre de l'Economie a déclaré que le gouvernement allait s'assurer que les marges des industriels demeurent « raisonnables ». Bercy tente de juguler l'inflation et vient de présenter un projet de loi pour avancer les négociations commerciales avec les distributeurs. « Nous veillerons (...) à ce qu'il y ait un engagement de la part des industriels sur les niveaux de marge », a martelé Bruno Le Maire sur France 2 jeudi.
Comment surveiller les marges des industriels du secteur agro-alimentaire comme l'a promis Emmanuel Macron dimanche dernier en déplorant que « des grands groupes ont fait flamber les prix de certaines de leurs marques » et en promettant des « contrôleurs » pour procéder à des vérifications ? Alors que le projet de loi (présenté mercredi) visant à anticiper les négociations commerciales entre les distributeurs et leurs plus grands fournisseurs de marques nationales n'en fait pas mention, Bruno Le Maire a évoqué, ce jeudi, la possibilité d'utiliser la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dont « plusieurs centaines d'agents » pourraient être affectés à surveiller ces marges. C'est un « instrument sacrément efficace », a salué le ministre de l'économie.
Ces derniers peuvent « s'occuper des négociations commerciales, des contrôles des prix dans les rayons, veiller aux marges, s'appuyer sur l'Observatoire des prix et des marges », a encore averti le ministre. « Les industriels ont aussi intérêt à ce que les prix reviennent à la normale pour qu'il y ait des consommateurs et que leurs entreprises puissent tourner ».
Avant de légiférer, encore faut-il qu'il y ait un consensus sur les chiffres de marges. Ceux de l'Insee sont contestés par les industriels, qui avancent d'autres chiffres plus bas.
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