Pas de répit sur le front du terrorisme... La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a déjoué un nouvel attentat dans la région d'Orléans (centre-ouest de la France) pas plus tard que la semaine dernière, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve mardi en fin d'après-midi. Ce projet terroriste visait les forces de l'ordre, a-t-il précisé.
Un des suspects déjà fiché
Deux personnes ont été interpellées et inculpées le 19 décembre dans cette affaire: deux Français âgés d'une vingtaine d'années qui sont pour l'un, originaire du Maroc, et pour l'autre, du Togo. Les deux hommes étaient en contact avec un djihadiste français présent en Syrie, a ajouté Bernard Cazeneuve. La DGSI enquête depuis août dernier. Europe 1, qui cite une source policière, affirme ce mercredi sur son site que les deux hommes se seraient "félicités des attentats de Paris" et qu'au moins l'un des deux était fiché par la DGSI pour avoir participé à des prières de rue.
L'un au moins était connu des services de police pour des faits de délinquance. "L'enquête devra établir s'il était le commanditaire des attaques que l'un d'eux a reconnu avoir projetées contre des militaires, des gendarmes et des policiers", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Pas de cible précise
Selon nos confrères d'Europe 1, le passage à l'acte était bien prévu à Orléans, et visait les forces de l'ordre mais sans cible prédéterminée: "Il n'y avait pas de cible apparaissant comme arrêtée. On était dans des hypothèses", a expliqué une source proche de l'enquête à Europe 1.
"Les suspects voulaient attaquer une caserne de l'armée, une gendarmerie, et le commissariat central d'Orléans", a précisé une source policière citée cette fois par Reuters. "Ils cherchaient à se procurer des armes et à étoffer le commando", a-t-elle ajouté.
Selon France Info, les deux jeunes Orléanais venaient de recevoir de l'argent, par mandats, depuis l'étranger, avec lequel ils auraient projeté d'acheter des kalachnikovs.
Lors de sa prise de parole, mardi, le ministre de l'Intérieur a ajouté que 3.414 personnes avaient été refoulées aux frontières pour des raisons de sécurité depuis les attentats de Paris mi-novembre.
> Vidéo: Les précisions du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve
(Avec AFP, Reuters)