3,3 millions de chômeurs supplémentaires en une semaine : du jamais vu aux Etats-Unis

Le bond du nombre de demandeurs d'emplois s'explique par l'arrêt d'une partie de l'économie américaine, stoppée nette par la progression rapide de l'épidémie de coronavirus.
(Crédits : Lucy Nicholson)

C'est un chiffre d'une ampleur inédite: la semaine dernière, 3,3 millions d'Américains ont effectué une demande d'allocations chômage. Ce chiffre est à comparé aux 281.000 inscriptions effectuées la semaine précédente. Et au précédent record de 695.000 demandes, enregistrées en octobre 1982, au plus fort de la récession consécutive au second choc pétrolier.

Le bond du nombre de demandeurs d'emplois s'explique par l'arrêt d'une partie de l'économie américaine, stoppée nette par la progression rapide de l'épidémie de coronavirus aux Etats-Unis. Et par la multiplication des mesures de confinement et de fermeture des commerces non essentiels dans de nombreux Etats, notamment à New York et en Californie. Or, aucun dispositif de chômage partiel n'est inclus dans la législation américaine. Les employés des restaurants fermés, par exemple, qui ont perdu leur travail ou été placés en congés sans solde, doivent s'inscrire aux allocations chômage.

Chiffres sous-estimés ?

Aussi mauvais soient-ils, ces chiffres pourraient en outre être sous-estimés, préviennent plusieurs économistes. "Les lignes téléphoniques se sont bloquées et les sites internet effondrés lorsque les gens se sont inscrits. Des millions d'autres déposeront leurs demandes dans les semaines à venir", souligne la banque ING dans une note publiée en amont des chiffres.

La question est de savoir quel pourcentage de ces suppressions de postes ne seront que temporaires: pour rouvrir ses portes dans quelques semaines, un restaurant devra réembaucher. Mais comme les pays européens, les Etats-Unis pourraient aussi connaître une contraction marquée de leur activité. Le cabinet Oxford Economics, le plus pessimiste, anticipe que le PIB américain pourrait se contracter de 12% au deuxième trimestre en rythme annualisé, soit un repli de 3% par rapport au trois premiers mois de l'année. De quoi menacer la survie de nombreuses entreprises.

Plan de relance

Pour y faire face, le Congrès américain est en passe de voter un plan de relance, lui-aussi, d'une ampleur inédite: 2.000 milliards de dollars. Celui-ci prévoit notamment d'allonger à quatre mois la période d'indemnisation du chômage, tout en augmentant le montant versé aux demandeurs d'emplois. Autre mesure: l'envoi de chèque aux familles. Jusqu'à 1.200 dollars pour les adultes gagnant moins de 99.000 dollars par an, et 500 dollars supplémentaires par enfant. Un moyen de soutenir la consommation, espère les parlementaires.

Le projet de loi, qui pourrait être promulgué d'ici à la fin de la semaine, inclut également 367 milliards de dollars de prêts pour les petites entreprises. Ces prêts n'auront pas à être remboursés si le bénéficiaire ne licencie pas ses salariés pendant la période de crise. En outre, 500 milliards de dollars supplémentaires seront alloués aux secteurs touchés de plein fouet par l'épidémie de coronavirus, comme les compagnies aériennes, les groupes hôteliers ou les croisiéristes. Pas forcément suffisant, estiment les économistes, alors que personne ne sait quand redémarrera véritablement l'activité.

Commentaires 9
à écrit le 27/03/2020 à 20:43
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Pire que la crise de 1 929, ce confinement...

à écrit le 27/03/2020 à 17:49
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Assurer au minimum de revenu aux consommateurs c'est la meilleure partie du plan de Trump. En dépit de ses limitations évidentes, il lui arrive d'avoir des périodes de lucidité. Il est inutile de déverser des masses de liquidité pour soutenir les...

le 30/03/2020 à 11:22
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Les états doivent soutenir les agriculteurs seuls capables de tenir la chaine de production et que l'état doit assurer l'achat direct des agriculteurs leur production qui sera acheminée aux marchés de gros et quisera vendue aux détaillants et le rest...

à écrit le 27/03/2020 à 9:39
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Ça devrait clouer le bec à tramp - fils à papa -dont le sens des affaires est discutable (casinos en faillites et licenciement d une grande partie du personnel) il n est qu une marionnette desrepublicains- vieux mâles blancs caricaturaux ,affairiste...

à écrit le 26/03/2020 à 17:26
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Mais que fait Donald Trump ? Rien. Tout à la "gueule", mais quand il s'agit de "bosser", y a plus personne.Ce n'est pas une consolation, mais Trump restera comme le Président le plus NUL des US. Toujours bon à prendre.

à écrit le 26/03/2020 à 15:53
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"consommation, espère les parlementaires." espèrent ?

à écrit le 26/03/2020 à 15:02
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3.3 millions de unemployed people more celà ne va du tout plaire à Donald Trump qui se targait d'être le plus grand créateur d'emplois en Amérique depuis 50 ans. Oui cette crise du coronavirus touche tout le monde même les américains donc une crise s...

à écrit le 26/03/2020 à 14:08
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le shut down a commence y a une semaine, universites comprises ( pour qui l'annee est terminee) forcement quand les gens sont chez eux, ils ne travaillent pas un plan de relance ce sert a rien quand les gens n'ont de toute facon pas le droit de sor...

à écrit le 26/03/2020 à 13:53
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En deux mots c'est le début de la fin

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