En Asie, le pétrole américain passe sous la barre des 28 dollars

La référence américaine du brut est tombé en dessous du seuil des 28 dollars mercredi en Asie. Dans son rapport mensuel, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) tire la sonnette d'alarme, évoquant "une tension énorme sur la capacité du système pétrolier", et en appelle -in fine- à un changement de politique.
La chute de l'or noir a eu des répercussions sur les places financières. Sur la photo, le 20 janvier à Hong Kong où la Bourse a chuté de près de 4% en raison de la dégringolade du prix du pétrole.

Le baril de brut américain a plongé à un nouveau plus bas depuis de 12 ans mercredi 20 janvier, en dessous du seuil des 28 dollars, plombé par l'Agence internationale de l'énergie qui a prédit que le marché se noierait "dans un surplus d'offres".

Le baril de "light sweet crude" (WTI), la référence américaine du brut, pour livraison en février, est tombé à 27,92 dollars le baril, dans les échanges électroniques en Asie.

Le WTI s'est ensuite repris légèrement, s'échangeant contre 28,15 dollars, en baisse de 31 cents, aux environs de 02h40 GMT (03h40 heure de Paris). Ce nouveau seuil symbolique - en dessous des 28 dollars le baril- remonte à septembre 2003.

Inquiétudes de l'Agence internationale de l'énergie

De son côté, le Brent, pour livraison en mars, cédait 13 cents à 28,63 dollars. Lundi, la référence européenne du brut est tombée sous les 28 dollars pour la première fois depuis novembre 2003. Cette chute n'est pas sans lien avec les dernières estimations de l'Agence internationale de l'énergie, détaille  Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour. "Le rapport de l'AIE a joué un grand rôle dans la chute des cours".

Dans son rapport mensuel publié mardi 19 janvier, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avance que les cours pourraient continuer de reculer cette année car l'offre devrait rester surabondante, du fait de la production iranienne.

"Le marché pétrolier est confronté à la perspective d'une troisième année consécutive où l'offre dépassera la demande de 1 mbj (million de barils par jour, NDLR)", a expliqué l'AIE, évoquant "une tension énorme sur la capacité du système pétrolier à l'absorber efficacement".

L'AIE prévient que si aucun changement n'intervient,"le marché pétrolier se noiera dans un surplus d'offres".

Avec la levée, samedi 16 janvier, des sanctions économiques et financières qui frappaient l'Iran, la production mondiale pourrait s'accroître d'environ 300.000 barils par jour d'ici à fin mars, selon l'agence énergétique basée à Paris.

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 20/01/2016 à 17:16
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Applaudissements aux économistes qui disaient pour éviter toutes augmentations de salaires que la baisse du pétrole était un bon point pour le consommateur qui allait enfin consommer! Enfin maintenant ils prédisent une catastrophe?? Allez savoir.

à écrit le 20/01/2016 à 12:19
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Le prix bas du pétrole est une très mauvaise nouvelle. Economiquement, écologiquement, pour la stabilité du Monde, c'est une catastrophe. La France, à cause (grâce?) à de lourdes taxes sur ce produit maintient un niveau de prix à la pompe relativem...

à écrit le 20/01/2016 à 9:34
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Plus d'offre et moins de demande à cause de la crise, c'est logique. Moins il y a de spéculateurs venant parasiter les cours et plus les analyses sont claires. J'ai entendu que la Chine avait connu une forte baisse de sa consommation électrique c...

à écrit le 20/01/2016 à 9:23
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je cherche les chiffres du nombre de puits de schiste finances en high yield avec remboursement ' in fine' en effet je ne comprend pas qu'il n'y ait pas plus de faillites ( meme si certains gros americains y sont sans high yield), et a priori quand ...

le 20/01/2016 à 12:09
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On n'entend pas beaucoup les politico/promoteurs/affairistes Français du pétrole de schistes... J'entends encore leur petite musique, le déclin de la France si...les écologistes ... les tracas administratifs....Les fonctionnaires qui.....etc...

le 20/01/2016 à 13:15
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@churchill : je me pose les même questions depuis plus d'un an, mais visiblement ça ne tracasse pas beaucoup les économistes ...

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