En Chine, impossible de chercher "Gros Kim III" sur Internet

Pékin estime que le surnom donné à Kim Jong-un pour son imposant tour de taille n'est "pas conforme au fait". "[Pékin] n'approuve pas que l'on insulte ou ridiculise le leader d'un pays étranger", d'après le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères.
Laszlo Perelstein
Impopulaire en Chine à cause des essais nucléaires et tests de missiles répétés, le leader nord-coréen s'est vu donner ces sobriquets après le décès de son père, Kim Jong-il, en décembre 2011.

Ne l'appelez plus "Gros Kim le Troisième". Le surnom populaire attribué au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, connu pour être rond, est désormais interdit d'utilisation dans le pays après que des officiels de Pyongyank se sont plaints auprès de Pékin, rapportent plusieurs agences de presse.

Dès la semaine passée, des utilisateurs avaient constaté une absence de résultats en tapant le terme "Kim Fatty III" sur le moteur de recherche Baidu et sur les réseaux sociaux, avait rapporté l'agence américaine United Press International, soulignant que cela n'était pas le cas jusqu'ici. Les termes "Jin Pang Pang" (Gros Kim le Gros) et "Jin San Fei" (l'Abondant Kim le Troisième) ne donnent non plus aucun résultat. Des captures d'écran circulant sur le web chinois montraient un article de l'Apple Daily, un tabloïd taïwanais, titré "La Corée du Nord demande que les Chinois s'adresse respectueusement à Kim Jong-un, en ne lui donnant pas d'autres noms ou Gros Kim III!, d'après le China Digital Times.

"Pas conforme au fait"

Impopulaire en Chine à cause des essais nucléaires et tests de missiles répétés, le leader nord-coréen s'est vu donner ces sobriquets après le décès de son père, Kim Jong-il, en décembre 2011. Le porte-parole du ministre chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a expliqué lors d'une conférence de presse que le surnom "n'est pas conforme aux faits".

"Ce que je veux souligner, c'est que la Chine s'est toujours consacrée à la construction d'un environnement rationnel, cultivé et sain pour l'opinion publique. [...] [Pékin] n'approuve pas que l'on insulte ou ridiculise le leader d'un pays étranger."

Dans un article consacré à ce surnom, le China Digital Times explique que cela n'empêche pas les internautes chinois de se moquer du leader nord-coréen puisqu'ils décomposent l'idéogramme  "胖" (gros) en les deux parties qui le composent "月半" (littéralement demi-lune ou le 15e du mois). Il rappelle par ailleurs que le terme "Gros Kim le Troisième" est bloqué depuis septembre 2013 sur le Twitter chinois, Weibo.

Laszlo Perelstein
Commentaire 1
à écrit le 16/11/2016 à 21:15
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Ils ne pourront pas interdire, ni censurer la liberté de penser.

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