Etats-Unis : passe d'armes entre les républicains et Biden sur le vote crucial du budget

Le président américain Joe Biden a pointé du doigt un petit groupe de républicains accusés de vouloir faire échouer le vote du budget la semaine prochaine. À un an de l'élection présidentielle américaine, les élus trumpistes sont à la manoeuvre pour destabiliser l'administration démocrate.
Joe Biden a haussé le ton contre un groupe de républicains. Une fermeture partielle des agences fédérales débutera dans dix jours si le Congrès ne parvient pas à s'accord sur un texte de financement à court-terme ou sur une loi budgétaire pour une année entière.
Joe Biden a haussé le ton contre un groupe de républicains. Une fermeture partielle des agences fédérales débutera dans dix jours si le Congrès ne parvient pas à s'accord sur un texte de financement à court-terme ou sur une loi budgétaire pour une année entière. (Crédits : Reuters)

Les tensions s'aggravent aux Etats-Unis à un an de l'élection présidentielle.  La menace d'une fermeture partielle des administrations fédérales américaines ("shutdown") a pris de l'ampleur en fin de semaine alors qu'une majorité d'élus de la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, s'est opposée pour la troisième fois au vote d'un texte sur les dépenses de défense. Il s'agit d'un nouvel échec pour le calendrier souhaité par le 'speaker' républicain e la Chambre, Kevin McCarthy, en dépit d'une réunion de plus de deux heures entre élus républicains pour tenter de trouver un consensus et écarter le spectre d'un quatrième "shutdown" en une décennie.

La Chambre des représentants s'est opposée à 216 voix contre 212 à l'ouverture d'un débat sur un projet de loi de crédits de défense de 886 milliards de dollars, un petit groupe d'élus issus de l'aile la plus conservatrice du Parti républicain ayant mené une fronde.

Biden pointe du doigt « un petit groupe de républicains extrémistes  »

Le président américain Joe Biden a accusé samedi "un petit groupe de républicains extrémistes" de menacer de déclencher une paralysie de l'administration fédérale, ou "shutdown", la semaine prochaine. M. Biden, qui s'exprimait lors d'un dîner au Congrès, a affirmé qu'il s'était entendu avec le président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy sur le niveau des dépenses publiques pour le prochain exercice budgétaire, qui débute le 1er octobre.

Mais "aujourd'hui, un petit groupe de républicains extrémistes ne veut pas respecter l'accord et tous les Américains pourraient devoir en payer le prix", a-t-il déploré. "Le financement du gouvernement est l'une des responsabilités les plus fondamentales du Congrès. Il est temps que les républicains commencent à faire le travail pour lequel l'Amérique les a élus. Faisons-le", a-t-il ajouté.

Le Congrès divisé sur l'aide à l'Ukraine

Le Congrès américain, qui doit voter les financements du gouvernement fédéral avant le 30 septembre minuit, est actuellement divisé: le Sénat est dominé par les démocrates, mais la Chambre des représentants est sous le contrôle de l'opposition républicaine.

La Maison Blanche souhaite inclure dans le budget une aide militaire et humanitaire de 24 milliards de dollars pour l'Ukraine. Cette mesure est soutenue par les démocrates et les républicains du Sénat, mais certains membres de la Chambre des représentants y sont farouchement opposés.

Le vote du budget au Congrès tourne régulièrement au bras de fer entre les deux partis, chaque camp utilisant la perspective d'un shutdown pour obtenir des concessions de l'autre, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée à la dernière minute.

Le shutdown diffère du défaut de paiement, qui avait menacé l'économie américaine au printemps, et était, lui, lié au plafond de la dette que le Congrès devait relever. Les dépenses gelées en cas de shutdown sont moins importantes qu'en cas de défaut de paiement, selon le Comité pour un budget fédéral responsable, une organisation bipartisane.

Les difficultés politiques ont attiré l'attention de Wall Street et des agences de notation, alors que les Etats-Unis ont écarté en juin le spectre d'un catastrophique défaut de paiement à l'issue de longues négociations entre démocrates et républicains. Fitch a abaissé en août la note de crédit des Etats-Unis à AA+.

(avec AFP et Reuters)

Commentaires 3
à écrit le 24/09/2023 à 13:07
Signaler
Il faudrait récadrer cette polémique sur le déficit américain et sur ces 24 milliards pour l'Ukraine. Depuis 2009 on vit dans une situation d'extrémisme monétaire qui s'est amplifié année après année et accélerée avec le prétexte di covid et de tran...

le 24/09/2023 à 14:58
Signaler
Ce sont là des réflexions de temps de paix, mais c'est oublier que la mise en place ces facilités est généralement liée à des guerres ou bien à la survie du libéralisme face aux coups de boutoir de ses ennemis déclarés (socialistes, religieux intégri...

à écrit le 24/09/2023 à 13:03
Signaler
Il faudrait récadrer cette polémique sur le déficit américain et sur ces 24 milliards pour l'Ukraine. Depuis 2009 on vit dans une situation d'extrémisme monétaire qui s'est amplifié année après année et accélerée avec le prétexte di covid et de tran...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.