Islande : état d’urgence décrété après une nouvelle éruption volcanique sur la péninsule de Reykjanes

En Islande, une nouvelle éruption volcanique, la quatrième depuis novembre, a entraîné l'évacuation d'un site touristique ainsi que d'une ville portuaire.
C'est la quatrième éruption depuis décembre dans cette région située dans le sud de la péninsule.
C'est la quatrième éruption depuis décembre dans cette région située dans le sud de la péninsule. (Crédits : Reuters)

Nouvelle éruption volcanique en Islande. La police a déclaré l'état d'urgence samedi soir après un jaillissement de lave d'une nouvelle faille volcanique sur la péninsule de Reykjanes, en Islande. La Protection civile islandaise a annoncé l'envoi d'un hélicoptère pour localiser précisément cette nouvelle fissure.

Une « éruption volcanique a commencé entre Stora Skogfell et Hagafell sur la péninsule de Reykjanes », dans le sud-ouest du pays, a annoncé l'Institut météorologique islandais (IMO) dans un communiqué, tandis que des flux vidéo en direct montraient de la lave incandescente et des panaches de fumée.

C'est la quatrième éruption depuis décembre dans cette région située dans le sud de la péninsule, l'une des plus peuplées d'Islande, à environ 40 km au sud-ouest de Reykjavik et qui abrite quelque 28.000 personnes. Selon l'IMO, la coulée de lave a jailli à proximité du lieu de la précédente qui a eu lieu le 8 février. De la lave s'écoulait également vers l'ouest et la longueur de la fissure était estimée à 2,9 kilomètres, selon l'IMO.

Mais « d'après les premières évaluations » réalisées à partir de ces images et de photographies aériennes, « l'éruption est considérée comme la plus importante (en termes de décharge de magma) des trois précédentes éruptions », a déclaré l'IMO, soulignant que l'estimation se fonde sur la première heure de « l'activité éruptive ».

L'activité enregistrée depuis 2021 dans cette péninsule de Reykjanes témoigne du réveil, après 800 ans, d'une longue faille permettant la remontée du magma, s'accordent à dire les volcanologues. Pour rappel, l'Islande abrite le plus grand nombre de volcans actifs en Europe, au nombre de 33.

Nouvelles évacuations

Les médias locaux ont rapporté que le site touristique géothermique du Lagon bleu avait été évacué, ainsi que la ville de Grindavik. Peu après 22H00 GMT (23 heures à Paris), l'extrémité de la coulée de lave se trouvait à quelque 200 mètres des barrières protégeant l'est de cette petite ville portuaire et se déplaçait à une vitesse d'environ un kilomètre par heure.

Les quelque 4.000 habitants de Grindavik, sur la péninsule de Reykjanes, dans le sud-ouest de l'Islande, avaient pu rentrer chez eux fin février après de précédentes éruptions. Le chef de la police de Sudurnes, Ulfar Ludviksson, leur avait fait savoir que les habitants et les personnes travaillant dans le village étaient à nouveau libres d'y retourner et pouvaient y rester aussi longtemps qu'ils le souhaitaient. C'était sans compter cette nouvelle éruption.

Les habitants ont donc déjà été évacués le 11 novembre après que des centaines de tremblements de terre ont endommagé des bâtiments et ouvert d'énormes fissures sur les routes. Les séismes ont été suivis de l'ouverture le 14 janvier d'une fissure à la limite du village, qui a fait couler de la lave dans les rues et réduit trois maisons en cendres.

Le 8 février, une troisième éruption s'est déclenchée près du village, faisant s'écouler environ quinze millions de mètres cubes de lave au cours des sept premières heures. La lave de cette troisième éruption a détruit une importante conduite d'eau chaude, qui est également utilisée pour chauffer les maisons, dans la partie sud de la péninsule de Sudurnes, où vivent quelque 28.000 habitants.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 19/03/2024 à 15:26
Signaler
Ah si on pouvait avoir çà en Auvergne çà relancerait le tourisme !

à écrit le 18/03/2024 à 20:11
Signaler
bonjour, la septième éruption remet en cause le port et le blues lagon et la capitale, une huitième éruption se prépare vers l ouest donc il faut envisager l enfoncément des côtes car ce qui sort vient du sous sol, les problèmes de gaz risquent de...

à écrit le 18/03/2024 à 7:25
Signaler
J'attends le volcan qui fera tomber les avions.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.