L'Arabie saoudite, alliée au Koweït, s'oppose à l'Iran pour l'exploitation d'un champ gazier

L'Arabie saoudite et le Koweït affirment ce jeudi que le champ gazier de Dorra, également revendiqué par l'Iran sous le nom d'Arash et situé dans le Golfe persique, leur revient. Il y a quelques jours, Téhéran avait brandi la menace brandie de poursuivre l'exploration de ses réserves estimées à 220 milliards de mètres cubes.
Le Koweït et l'Arabie saoudite « sont les seuls à disposer des droits souverains pour exploiter les richesses de cette zone », ont déclaré les deux pays dans une déclaration commune diffusée par l'agence de presse officielle saoudienne Spa.
Le Koweït et l'Arabie saoudite « sont les seuls à disposer des droits souverains pour exploiter les richesses de cette zone », ont déclaré les deux pays dans une déclaration commune diffusée par l'agence de presse officielle saoudienne Spa. (Crédits : Reuters)

Les réserves gazières du golfe persique aiguise les intérêts. L'Arabie saoudite et le Koweït affirment ce jeudi être les seuls légitimes à exploiter le champ gazier connu sous le nom d'Arash en Iran et de Dorra au Koweït et en Arabie saoudite, également revendiqué par l'Iran, quelques jours après la menace brandie par Téhéran de poursuivre son exploration. Avec des réserves estimées à 220 milliards de mètres cubes, le gisement fait l'objet d'un différend de longue date entre les trois pays, étant placé à leurs frontières maritimes.

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Le Koweït et l'Arabie saoudite « sont les seuls à disposer des droits souverains pour exploiter les richesses de cette zone », ont déclaré les deux pays dans une déclaration commune diffusée par l'agence de presse officielle saoudienne Spa. Les deux Etats du Golfe appellent ainsi la République islamique d'Iran à « négocier » le tracé de ses frontières maritimes, afin de régler la question.

Différend depuis les années 1960

Un accord sur une exploitation conjointe a déjà été scellé en mars 2022 entre le Koweït et l'Arabie saoudite, mais Téhéran le qualifie d'« illégal ». Dimanche, le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, a assuré que Téhéran « ferait valoir ses droits et ses intérêts » sur le champ gazier en l'absence d'une « volonté de coopération » de l'Arabie saoudite et du Koweït.

Les tensions date des années 1960 : le Koweït avait alors donné une concession à Dorra à l'Anglo-Iranien Petroleum, devenue ensuite une part de BP, tandis que l'Iran avait donné une concession à la Royal Dutch/Shell. Les deux concessions concurrentes se chevauchent dans une partie du gisement gazier.

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Les deux pays ont déjà tenté des négociations pendant des années pour solder ce différend, sans y parvenir. En 2001, l'Iran a lancé des travaux de forage dans le champ. En réaction, le Koweït et l'Arabie saoudite se sont mis d'accord pour fixer définitivement leur frontière maritime et ainsi exploiter ensemble le gisement.

Commentaires 2
à écrit le 04/08/2023 à 2:12
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Il est assez cocasse d'observer des dictatures orientales exploiter un arsenal légaliste pour imposer leur volonté aux autres à l'instar des démocratures occidentales. Les requins du Moyen-Orient se disputent un banc de sardines, la belle affai...

à écrit le 03/08/2023 à 13:20
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Bonjour, malheureusement avec la capacité technique d'exploiter les richesses du fond marin... Les esprits s'échauffe... Surtout que les revendications territoriales de beaucoup de pays riverains pose énormément de problème... Espérons que s'est pay...

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